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« Et qu’est-ce je peux y faire, moi, tu me réveilles, il est 3 heures du matin » répondit
Tom dans un demi-sommeil. « Et bien, que tu demandes à un avion de ligne de Fly

Air de survoler la zone, de voir ce qui se passe dans le coin, et d’essayer de rentrer
en contact avec le « Saint Médor »… « Le Consul de France à Singapour peut

t’aider, c’est un copain du Commandant ! »

Deux heures plus tard, une voiture avec chauffeur se présente à la réception du

Raffles Hotel, à Singapour. « Je viens chercher Monsieur Tom de la Marche, il est
attendu à l’Ambassade de France ».

Tom croyait pouvoir profiter de son repos forcé pour faire un peu de tourisme et aller

jouer au golf, et voici qu’il se retrouve dans le bureau de Son Excellence
l’Ambassadeur de France en compagnie du Consul, ayant à peine eu le temps de

goûter à son petit-déjeuner.
« On m’a dit que vous étiez pilote chez Fly Air, et que peut-être vous pourriez

détourner un Airbus pour aller voir ce qui se passe du côté de l’île Pikelot… »
« C’est que je dois contacter la compagnie, et que cela nécessite une procédure

particulière » balbutia Tom.

« Je n’en doute pas, mais allez-y, Gérard est là pour vous assister et je vous laisse
mon bureau et mon secrétariat ». L’Ambassadeur tourna les talons, laissant Tom et

Gérard face à une lourde responsabilité.

Après quelques échanges téléphoniques et la convocation d’une réunion de crise au
« PC Opérations » de la compagnie, la nouvelle tomba deux heures plus tard. Tom

voulait en réserver la primeur à Émilie, et l’appela immédiatement. « Je vais décoller

tout à l’heure pour Sydney et j’irai survoler la zone ».

Au siège de l’IFREMAR, la nuit est maintenant tombée et l’inquiétude fait alors place

à l’excitation. Le Capitaine Edgar Hansen a retrouvé sa dignité et se tient droit dans
son uniforme, Émilie et Georges retiennent leur souffle et s’accordent un peu de

repos, tandis que les autres collègues ont mis en place des quarts pour assurer une
veille.

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