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n’allait pas rentrer chez elle. Les filles auraient été déçues. C’était entendu, elle serait des
leurs. Le groupe était bruyant, les filles rigolaient, criaient, elles n’avaient plus aucune retenue.

Elles descendirent rue Mazenod et se dirigèrent vers l’appartement. Chacune d’entre elles
tenaient la porte à la suivante. L’avant-dernière fut surprise de tenir la porte à Aurélie. Elle ne

la connaissait pas, mais finalement elle ne s’attarda pas sur la question. Une amie d’amies

sans doute. Aurélie se retrouva dans l’appartement avec les autres. Elle se mit à visiter toutes
les pièces de l’appartement. Comment était-ce possible que ces amies ne l’aient jamais

emmenée ici ? Il était presque 6 heures du matin. Son cerveau n’était plus embrumé. Le
traitement ne faisait plus effet et maintenant, elle sentait monter la colère. Pourquoi ne

faisaient-elles pas attention à elle ? Tous ces moments passés ensemble, ce n’était rien ? Elle

s’allongea sur un des lits de l’appartement, elle était énervée, ces filles ne méritaient pas son
amitié. Elle ressassa la soirée mais finit par tomber de sommeil.

Lorsqu’elle se réveilla, le réveil indiquait 18h00. Elle avait dormi tout le jour. Elle se leva et

alla au salon. L’une des filles encore déguisée émergeait elle aussi de son sommeil. Elle

aperçut Aurélie dans l’appartement. Elle réveilla sa copine endormie à côté d’elle :

- C’est qui cette fille ? lui demanda-t-elle.

- L’amie endormie se frotta les yeux. Mais ce n’est pas la nana qui nous a servi de cinquième
Spice Girls. Au Black Velvet. Mais qu’est-ce qu’elle fout là ?

- Mais comment est-elle entrée ?

Aurélie fondit sur les filles. Elle avait vu qu’elles chuchotaient. Ça, elle ne le permettait pas.

De quel droit parlaient-elles dans son dos ? Elle n’était pas moins bien qu’elle.

L’une des copines l’interpella :

- Hè qu’est-ce que tu fais ici ? C’est une fête privée dans un appartement privé.

- Quoi ? Une fête privée mais je suis qui pour toi ? Une inconnue ? On est ami quand même ?
C’est dingue ça ! Et tu me vires comme ça ? Tu crois quoi, que je vais accepter ? répondit

Aurélie ulcérée.

- Mais attend on ne se connait pas ? répondit la fille abasourdie

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