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N° 10 A travers le prisme d’Aurélie
Elle attendait sur le quai. Elle repensait aux derniers jours passés avec celles qu’elle avait
considérées comme ses amies. Un malaise persistait en elle. Ses pensées furent interrompues
par l’arrivée du train. La porte s’ouvrit, elle mit un pied sur la première marche, leva la tête et
s’arrêta brusquement. Elle connaissait très bien cet homme. Cela faisait six ans qu’elle le
voyait quasiment tous les jours.
Deux jours plus tôt…
Aurélie courrait à perdre haleine, ces jambes d’une longueur infinie semblaient subir cette
cadence infernale. Elle s’arrêta cinq minutes le coude appuyé contre un arbre, le dos baissé
pour reprendre son souffle. Elle se retourna. Il y avait peu de monde à cette heure-ci de la
journée. Elle reprit son chemin plus tranquillement en se dirigeant vers la sortie du parc.
Arrivée à la station de métro, elle dévala les escaliers et enjamba le portique d’accès aux quais.
Elle était un peu rouillée, son pied avait touché le métal manquant de la faire perdre
l’équilibre. Elle reprit pied de justesse. Elle s’engouffra dans la rame qui venait d’arriver et
ressorti à la station Garibaldi. Elle se remis à courir jusqu’à l’entrée de son immeuble. Elle
arriva près de la porte, s’immobilisa devant l’interphone. Quelle idiote elle faisait ! Elle ne se
souvenait plus de son code. Elle avait l’esprit embrumé. Elle s’étonna que l’étiquette de son
nom près du bouton de l’interphone ait disparue. Elle en remettrait une plus tard. L’urgence,
c’était ce code. Par chance, un voisin arriva à l’intérieur du bâtiment, il poussa la porte.
- Je peux vous aider ?
- J’ai oublié le code du bâtiment, je suis tête en l’air !
- Vous habitez ici depuis longtemps ?
- Oh oui depuis deux ans mais j’ai un mal fou à me souvenir du numéro ! dit-elle
- C’est facile, notre département et celui du Finistère 29 !
- Super, merci beaucoup, à bientôt alors !
Elle disparut aussitôt dans la cage d’escalier de l’immeuble et monta quatre à quatre les deux
étages qui la séparaient de son appartement. Elle posa les mains sur ces poches de jean, puis
de blouson et entendit le cliquetis de son trousseau de clés. Elle isola la clé de son
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