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raconter, mais elle avait l’air satisfait de quelqu’un qui avait joué un bien mauvais tour. Inquiet, Alex

            se demanda comment allait Camille. Il était loin de se douter que les choses avaient dégénéré de la
            sorte.


            Ce n’est qu’en arrivant à son bureau le mardi  matin qu’il découvrit le petit mot glissé dans sa veste :
            « Il s’est passé quelque chose de grave pendant le week-end. Appelle-moi. Camille. » Très inquiet, il

            s’isola dans son bureau pour téléphoner, ne parvenant à retrouver son calme que lorsqu’il entendit
            enfin la voix de la jeune Londonienne. Elle lui raconta toute l’histoire. Alex tombait des nues : que sa

            femme en soit arrivée à de telles extrémités pour se venger, c’était impensable ! Il dut pourtant se
            rendre à l’évidence devant la force des arguments de Camille. Le soir même, il trouva une voiture de

            police garée devant la maison, son épouse était accusée de violence en réunion et d’administration de

            substances nuisibles. Comme Pauline et Jade, elle encourait plusieurs années de prison et une forte
            amende. Elle niait tout en bloc, invectivait les policiers en hurlant, ignorant les preuves qui l’acca-

            blaient. Ils lui laissèrent une convocation à se rendre au commissariat le lendemain matin et quittèrent

            la maison.

            Alex s’efforça de consoler Agathe et Jules, terrorisés par l’intrusion de la police et les cris de leur
            mère. Il prépara un bagage léger pour les enfants et lui-même et fit monter les deux petits dans sa

            voiture. Lilia reprit ses hurlements : « Tu n’as pas le droit de me prendre les enfants, je vais porter
            plainte contre toi. Laisse-les-moi ! » Alex lui demanda de se calmer, elle prit un vase qu’elle lui jeta

            au visage. Esquivant l’attaque, Alex répondit le plus calmement possible qu’il allait demander le di-

            vorce et la garde des enfants et, sans un regard, quitta la maison.

            Dénouement

            Quelques jours plus tard, sa vengeance assouvie, Camille avait réservé une place dans l’Eurostar de

            dix-neuf heures pour Londres. Après avoir déposé sa valise sur les porte-bagages, elle s’approcha de

            sa place, un homme qui lui semblait familier était installé sur le siège voisin du sien. Camille frémit
            en reconnaissant Alex. Son cœur faisait des bonds dans sa poitrine lorsqu’elle se précipita dans ses

            bras.


















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