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Aurélie s’était assise à côté d’elles, elle les observait, riait à leur blague sans vraiment les
               comprendre. Elle avait l’impression d’appartenir à ce groupe. Elles l’avaient choisi dans ce

               bar. Elle serait une des leurs. L’une des quatre copines se leva et proposa de ne pas s’arrêter là
               et de poursuivre en boite de nuit. Elles décolèrent de leur ruelle sombre et se remirent en

               quête de leur prochain lieu de fête. Les filles déambulaient dans les rues en discutant de sujets

               universels, l’amour, les hommes, la vie, leur vie. Aurélie les suivait, elle les adorait déjà, elles
               avaient vraiment été incroyables avec elle, lui faire intégrer le groupe comme ça, quelle

               générosité ! Après quelques arrêts dans des bars tendances du quartier Saint Paul, la boite de
               nuit Le Shogun était devant elles. Elles se présentèrent au videur, vêtues de leur tenue de

               Spice Girls et Aurélie toujours sur leurs talons. Elle était heureuse, cette sortie lui faisait du

               bien, elle aimait ces soirées entre filles, les blagues, elles étaient tellement drôles. Le videur fit
               entrer les cinq filles en même temps. Elles passèrent aux vestiaires déposer leur manteau. Les

               quatre filles s’avancèrent dans la salle. Aurélie patientait au vestiaire. Elle était surprise que
               ces amis ne l’attendent pas. Elle se dit qu’elles devaient être pressées de boire un verre ou de

               danser. C’était donc normal. Elle se dépêcha tout de même de déposer ses affaires et de

               rejoindre les filles au bar, leur lieu de prédilection. Quand Aurélie arriva près du groupe, elles
               avaient déjà commandé. Quatre verres et une bouteille de champagne furent déposés par le

               serveur. Aurélie demanda un verre au barman. Ses copines n’avaient pas pensé à lui en
               prendre un. C’était bien normal, elles n’étaient pas amies depuis longtemps. Toutes ces années

               loin des soirées, loin de la fête, loin de tout. Aurélie rattrapa le groupe qui était déjà parti
               réserver une table. Les filles posèrent leurs verres et leur bouteille et décidèrent d’aller danser.

               Aurélie les imita. Sur la piste de danse, des cris de joie se firent entendre malgré le son de la

               musique. Les Spice Girls venaient de retrouver les amies avec lesquelles elles avaient
               commencé la soirée. Elles s’étaient perdues dans la foule des rues de Lyon le samedi soir.

               Après quatre heures de danse effrénées et pas moins de six bouteilles d’alcool, le groupe réuni
               décida de poursuivre la fête chez l’une d’elle. Ses parents étaient partis en week-end,

               l’appartement était libre et il n’attendait qu’elles. Aurélie ne les regardait pas, elle les admirait.
               Lorsque le signal du départ fut donné Aurélie fonça au vestiaire récupérer son manteau et

               attendit dehors ses amies. Les filles mirent plus de trente minutes à franchir les cinq mètres

               qui séparaient l’entrée du vestiaire de la sortie de la boite de nuit. L’inertie de groupe à son
               apogée. En sortant, elles discutèrent de la meilleure option pour rejoindre leur nouvelle

               destination. Le métro bien plus économique que le taxi fut adopté. Elles se dirigèrent vers la

               station la plus proche qui se trouvait à quelques centaines de mètres de là. Aurélie les suivait.
               Elles avaient décidé de poursuivre leur nuit de fête. Aurélie voulait être de la partie. Elle

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