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Lorsqu’elle reçu un courrier de Maître Lecoff  l’invitant à se présenter au plus tôt à son étude, elle

            s’y rendit. Elle apprenait que par testament, Henri de Kervallec n’ayant plus d’héritier direct suite
            au décès de son fils, en faisait son unique héritière.

            Que ce père dont elle avait ignoré l’existence durant une grande partie de sa vie ait décidé de faire
            d’elle sa légataire universelle la touchait profondément.

            Adélaïde en fut troublée et très heureuse pour sa fille.
            Dans le village, la nouvelle se répandit.

            Marie-Ange fut regardée avec suspicion par certains qui voyaient en  cette  « Parisienne », une

            imposteur qui, par on ne sait quel subterfuge avait convaincu ce vieillard d’en faire son héritière.
            Cela avait renforcé la méfiance de certaines familles de patients, qui refusèrent qu’elle continue à

            prodiguer des soins à leurs anciens.
            A l’inverse ceux qui avaient eu connaissance de l’histoire ne trouvèrent rien à redire.

            Deux années plus tard, Adélaïde mourut à son tour, un an avant que Marie-Ange ne se marie avec
            Matthieu de Pont-Martin qui venait d’obtenir son diplôme de médecine.

            Ils s’installèrent dans le château familial désormais propriété de Marie-Ange, et au 32, Avenue du

            Manoir, au quatrième étage, sur le palier deux plaques brillent désormais.
            L’une porte droite, sur  laquelle figure  en lettres d’or Matthieu de Pont-Martin, « Médecin » et

            l’autre, porte  gauche,  en lettres d’argent  celle de Marie-Ange de  Pont-Martin, « Infirmière

            Libérale ».











































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