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rentrer ainsi dans le monde imaginaire du jeu, avant de découvrir les étagères gorgées de
cassettes et de consoles qui remplissaient la salle.
Cyrille s’approcha du comptoir de vente, immense espace qui ressemblait à une salle
jeux d’arcade, où se tenait Maxime, le propriétaire et l’ami de Cyrille, encadré de deux
flippers des années 60, délicieusement surannés.
— Bonjour Maxime.
— Hey Cyrille, ça fait longtemps qu’on ne t’a pas vu.
— Trop occupée, comme d’habitude.
— Tu joues trop ?
— Pas que… Mais c’est vrai que j’y passe du temps, trop peut-être.
— Tant que tu n’es pas addicte…
— Je fais attention.
— Bon, comme je suis ton dealer, je vais te proposer une nouvelle drogue !
— C’est quoi ?
— Tu connais Pandora ?
— Tout le monde connaît, on ne parle que de ça. Ça a l’air d’être une entreprise géniale,
pleine de nouvelles idées, d’innovations. En tout cas, leur campagne marketing est top. On a
vraiment envie de leur acheter leur jeu. J’ai vu une démo au Pixel Festival cet automne,
génial !Alors, il est sorti ?
- Justement, il est là, dit Maxime, avec une emphase exagérée en pointant du doigt une
grande table d’exposition, dressée de panneaux en carton décorés de personnages et de décors
aux couleurs incroyables, des miniatures peintes en polystyrène et au milieu, le jeu ainsi mis
en valeur.
Cyrille et Maxime s’approchèrent.
— Tu l’as essayé ? s’enquit Cyrille
— J’ai juste commencé. Il paraît que c’est une longue initiation avant de complètement
maîtriser le jeu. Tu as intérêt à avoir un ordinateur haut de gamme !
— On joue connecté ?
— Oui, mais pas seulement avec d’autres joueurs. D’ailleurs, tu peux jouer tout seul,
uniquement avec des joueurs artificiels du système.
— C’est ça leur innovation. On te crée des joueurs pour toi tout seul et tu sens bien
qu’ils sont à ta mesure, digne de toi, en quelque sorte !
— Il n’y a pas que ça.
Maxime prit un air mystérieux et continua comme s’il faisait une confidence à Cyrille.
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