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Soudain, elle entendit retentir la sonnette de la porte. Surprise, elle ne sut pas quoi en
penser. Qui pouvait bien sonner à cet instant précis ? Elle alla vers l’entrée, la sonnette se
faisait insistante.
— Qui est là ? cria-t-elle, sans pouvoir se contrôler.
— C’est la société Pandora, il est arrivé quelque chose avec votre jeu. Ouvrez-nous.
— Je ne peux pas, la serrure s’est bloquée toute seule.
— Nous autorisez-vous à ouvrir par nous-mêmes ?
— Si vous le pouvez, bien sûr, faites vite !
Il y eut un déclic et la porte s’ouvrit lentement. Un homme, grand et bien habillé, assez
âgé, apparut. Derrière lui, le couloir était très sombre, plongé dans les ténèbres. Il regarda
Cyrille avec compassion.
— Excusez-nous, madame, nous avons détecté un problème pendant que vous étiez en
train de jouer à notre jeu. Nous sommes venus aussi vite que possible, vous courrez un grand
danger !
— Mais que s’est-il passé ?
— Vous n’auriez pas dû découvrir l’énigme. Le jeu n’est pas conçu comme ça. Nous ne
savons pas ce que le logiciel a vraiment fait, mais il s’est adressé à vous comme s’il vous
connaissait et vous a donné une énigme personnalisée, que vous étiez susceptible de résoudre.
C’est un bug, ce n’est pas normal. Ceci a entraîné de nombreux dysfonctionnements dans
votre environnement.
— Mais pourquoi autour de moi, pourquoi chez moi, ce n’est qu’un programme
informatique ?
— C’est justement ça le problème.
— Mais que voulez-vous dire ? Si…
Elle n’acheva pas sa phrase. La personne devant lui commença à devenir blême, elle eut
des gestes désordonnés. Petit à petit, elle se mit à se déformer et se désagréger. Cyrille
comprit instantanément qu’elle était face à un avatar numérique. Effaré, elle vit son
interlocuteur disparaître. Devant lui, elle voyait maintenant non pas un couloir obscur, mais
une surface entièrement noire.
Elle comprit trop tard. Elle n’eut pas le temps de refermer la porte et elle traversa
l’écran noir, happé par le flux numérique qui l’attira irrémédiablement.
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