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Aline agita le heurtoir, son cœur battait très fort. Aucun bruit ne parvenait de l’intérieur.
               - « Mince, elle est absente » gémit Aline.

               - « Elle dort peut-être » suggéra Julien en posant la main sur la poignée de la porte.
               Il la fit pivoter, elle s’ouvrit en grinçant.

               Le carrelage de l’entrée était souillé de traces de pas terreux qui se dirigeaient vers une porte

               de bois peint.
               Ils appelèrent Gwen à plusieurs reprises, leurs voix raisonnaient dans le couloir vide.

               Julien frappa à la porte couleur céladon mais aucun écho n’y fit suite.
               Aline, impatiente, angoissée, torturée par sa conscience et envahie d’un mauvais présentiment

               ouvrit la porte d’un coup sec et s’engouffra dans la pièce.



               Le lit trônait au milieu d’un désordre indescriptible et sur la housse de couette en bayadère,

               Gwen reposait, ses beaux cheveux blonds épars sur les oreillers bleu pâle.
               Julien s’approcha, Aline le sentit tendu. Elle eut peur soudain.

               Il la secoua, lui prit le pouls, examina de façon mécanique la petite boite posée sur la table de

               chevet à côté du verre d’eau, sortit son téléphone portable et appela les services d’urgence.



               Les sirènes retentissaient maintenant dans la rue si tranquille habituellement.
               Les pompiers s’activaient en un va et vient efficace.

               Civière, oxygène, hôpital, urgence, ces mots raisonnaient comme des coups assénés sur le
               crâne d’Aline.

               Elle s’évanouit.



               Quand elle se réveilla, Julien lui tenait la main et un jeune pompier prenait sa tension.

               Elle mit quelques secondes à reprendre ses esprits.
               - « Comment va Gwen » s’inquiéta-t-elle ?

               On la rassura, ils étaient arrivés à temps, ils l’avaient sauvée.



               Elle jeta un coup d’œil sur l’écran de son téléphone. Vendredi 13, 18 heures.















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