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N° 31                                 La Tentation maléfique





               Il pleuvait ce jour-là, lorsqu’elle s’est levée « Ah ! Au fait quel jour sommes-nous ? » se dit-
               elle. « Vendredi 13 ?! Zut ! » Elle n’aimait pas les vendredis 13 qui lui réservaient toujours

               des surprises.


                Il pleut encore au mois de mars, se dit-elle. Elle aurait aimé vivre dans un coin moins froid.
               Mais elle a hérité de cette maison paternelle dans sa région natale. Isabelle adorait ce paysage

               singulier, où la mer et le ciel tendaient à se confondre dans un bleu qui épousait la couleur de
               ses yeux. Isabelle se présentait comme une fille de petite taille avec un visage angélique, des

               cheveux noirs, coupés courts. Un visage ouvert avec de jolis yeux bleus, pétillants et
               intelligents. Elle exerçait comme caissière dans la banque du quartier lesconil. Elle pensait, au

               fond d’elle-même, que les vendredis 13,en vérité, ne portaient malheur qu’aux gens

               sceptiques. « L’argent n’a pas de vendredi 13. »  Aussi, ce matin, elle rejoignit la banque avec
               un esprit léger en se disant que finalement le week-end arrive.


               Dans la banque ;  elle se démenait dans une besogne routinière et harassante. Palper à
               longueur de journée, des billets verts, pour finalement les ranger dans un coffre-fort

               repoussant par sa robustesse austère. Mais ce jour-là, vers les coups de dix heures du matin ;

               un milliardaire de la région se présenta avec une valise diplomatique.

                   -    Bonjour, Isabelle ! comment allez-vous ?

                   -  Très bien, merci, Monsieur ! lui répondit isabelle, en lui adressant un large sourire.
                   -    Voudriez-vous me compter cet argent ? Puis, il ajouta le sourire aux lèvres, en lui

                      livrant un chèque vierge, mais signé. Je vous laisse le soin de finaliser ce chèque de

                      versement en y opposant le montant total de la somme.
                   -   Mais monsieur Richard, et à combien s’élève cette somme ?

                   -   Peut-être bien dans les 5 millions d’euros ou un peu moins… je ne sais pas. De toute
                      façon, c’est vous la comptable…

                      répondit-il, sur un air confiant, avec toujours cette pantomime aimable et souriante.

                      Isabelle, complètement ahurie, ne trouva nulle réponse. Elle fit juste une moue
                      d’étonnement et finalement afficha le sourire de circonstance.

                      Le milliardaire, tout enthousiasmé, s’empressa d’ajouter :

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