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— Que nos collègues ont récupéré hier, en visitant ton appartement, déclara
               tranquillement Mathieu. Précisément sous la deuxième étagère de l’armoire qui se trouve du

               côté gauche en entrant dans ta salle de bains, si je ne me trompe pas, ajouta-t-il en souriant.


                      — Vous êtes rentrés chez moi ? s’offusqua Céline.

                      — Tu m’avais laissé un double des clés, s’amusa Mathieu.


                      — Si tu essaies de publier quoi que ce soit, ajouta Magali, personne ne te croira. Et si
               on te croit, personne n’osera publier quoi que ce soit. Alors, tu ferais mieux d’accepter la

               proposition du ministre.

                       — C’est entendu, j’accepte, répondit Céline, en apparence vaincue.


                      — Excellente décision, approuva Mathieu. La Raison d’Etat s’impose.


                      Céline sortit la tête basse. Elle avait rendez-vous demain avec le Ministre. Elle
               accepterait officieusement sa proposition, puis démarcherait les journaux d’opposition afin

               qu’ils publient le contenu du dossier d’investigation. Martine en avait dissimulé un dans la
               bibliothèque de son salon. Denise en gardait soigneusement un autre dans son congélateur.

               Quant à Florence, elle conservait un double sous bonne garde, bien au chaud, à l’intérieur du  8

               matelas sur lequel dormait le chien de la famille, un berger allemand parfois lunatique.

                      Céline sourit et s’adressa en pensée au couple d’amoureux qui l’avaient manipulée :


                      — Etes-vous véritablement certains d’avoir bien placé votre confiance en acceptant
               Céline dans votre marché de dupes ?


































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