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Intriguée, Céline monta à l’étage où se trouvaient les chambres. Trois étaient ouvertes.
L’une demeurait fermée. Céline crut entendre des voix derrière la porte. Afin d’en avoir le

cœur net, elle toqua. Le bruit s’arrêta immédiatement.

Derrière la porte, des pas s’avancèrent vers Céline. Le battant s’ouvrit. Mathieu
apparut :

— Tiens, Céline, quelle surprise ! s’exclama-t-il goguenard. Regarde chérie qui voilà,
lança-t-il en se retournant.

Ne comprenant pas l’attitude de Mathieu, déconcertée par le comportement de celui
qu’elle aimait, Céline s’avança dans la pièce. Assise sur le lit, Magali la regardait venir :

— Je te présente Mathieu, mon époux, dit-elle.

— Mais… commença Céline.

— Laisse-moi me présenter à mon tour, Magali, officier de renseignement de la DGSI,

comme Mathieu. Bien évidemment, ce sont des prénoms d’emprunt. Laisse-moi également te
remercier pour ta précieuse collaboration. Grâce à toi, nous avons pu récupérer tout ce qui

pouvait compromettre les membres du gouvernement dans l’affaire des avions de combat. Le 7

Ministre de la défense te témoigne toute sa gratitude. Grâce à toi, il échappera aux poursuites
pénales.

— Vous êtes ignobles, dit Céline, vous m’avez manœuvrée, révélé mes sources, pillé
mon travail, grillée auprès de mes confrères et ruiné ma vie.

— Ce n’est pas tout à fait exact, répondit Magali. Nous ne t’avons pas forcée.

— Surtout moi, répondit Mathieu.

—Tu as cependant de la chance, ajouta Magali. Reconnaissant, le Ministre de la

défense t’offre de travailler pour lui. Il y a un poste à pourvoir au ministère de la culture, pour
les relations avec la presse. C’est ton domaine, non ?

— Je vais tout révéler répondit Céline. Preuves à l’appui.

— Lesquelles preuves ont été effacées de ton ordinateur, répondit tranquillement

Mathieu.

— Ce n’est pas grave dit Céline, je conserve un dossier papier.

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