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légèrement coulé. Avait-elle pleuré ? Combien de temps était-elle restée assise là ?
                 Un peu hagarde, elle sortit du café. Elle se rendit compte que ses bagages ne

                 martyrisaient plus son dos. Un pas léger et assuré la dirigeait vers la gare. Elle jeta
                 le billet de train qui devait la ramener à son quotidien, au stress du concours, au

                 métro bondé... Arrivée sur le quai vers Paris, elle emprunta un tunnel. Elle se

                 retrouva en face, en direction contraire. Les rails, deux belles parallèles s’offraient à
                 elle et la conduiraient vers un nouvel horizon, un horizon océanique.


                 Les embruns ont déjà remplacé les larmes, des pulls marins courent sur la plage et
                 le vent fait tourbillonner ses cheveux. La voici qui écrit sur le sable mouillé, son

                 tableau à elle. Elle vient de décider d’un nouveau chemin, assumé, faisant fi du

                 regard des autres. À l’instar de Mathieu, elle aurait ses propres partitions pour
                 composer un monde à elle, qui se peuplerait de mots, de rimes et de poésie.

























































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