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N° 55 Dans les tréfonds d’un Vendredi 13
Il pleuvait ce jour-là lorsqu’elle s’est levée
« Ah ! au fait quel jour sommes-nous ? » se dit-elle.
« Vendredi 13 ?! Zut ! »
Elle n’aimait pas les vendredis 13 qui lui réservaient toujours des surprises.
Jeanne bien que peu superstitieuse, était sans cesse confrontée à des phénomènes
étranges liés généralement aux personnes de nature superstitieuses, notablement
les vendredis 13, comme la fois, où, plus jeune, elle avait fait tomber des ciseaux et,
dans la même journée, s’était coupée le doigt ; ou encore lorsqu’elle eut aperçu un
chat noir de nuit avant de perdre connaissance et de se réveiller miraculeusement
chez elle sans se rappeler de rien.
Mis à part ces quelconques événements, Jeanne était une jeune fille simple, sans
histoires, de taille moyenne et pour toute beauté des petits yeux en amande couleur
émeraude.
Elle aimait la poésie, - c’était une jeune fille très scolaire et très littéraire – assez
introvertie et plutôt oisive.
Notre histoire se passe donc un vendredi 13.
Tout, autour de Jeanne, était plongé dans l’obscurité de la nuit. Tout était
silencieusement plongé dans un état lourd et le temps semblait ralenti. Ses parents
dormaient encore, pensa-t-elle. Elle descendit pas à pas les escaliers qui menaient à
la cuisine en prenant bien soin d’allumer toutes les lumières au passage, sûrement
pour se rassurer, et commença, toujours aussi seule, à mettre la table. A travers
l’entrebâillement des volets, on entendait la pluie qui frappait le carreau de sa
mélodie sourde et incessante. Jeanne enfila ses chaussures en vitesse, attrapa son
parapluie, et fit tourner sur ses gongs la lourde porte de son appartement.