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bruit, celui-ci relâcha la jeune femme en murmurant :
« Merci ! Puis-je connaître votre nom ? »
Se morigénant intérieurement de ne pas être capable de gifler l'homme et de se sentir troublée par
l'éclat des yeux qui l'observaient anxieusement, elle répondit :
« Esther. »
Il lui adressa un large sourire qui lui donna un coup au cœur en déclarant :
« Je vous remercie pour votre aide, Esther, et pardonnez-moi de vous avoir imposé ces baisers... »
« Pourquoi ces hommes veulent-ils vous tuer ?! »
« Je préfère ne pas vous impliquer dans cette affaire, cela vaudra mieux. »
« Écoutez, si vous êtes en danger, je peux peut-être vous aider, je suis... »
Il l'arrêta d'un geste de la main en prononçant fermement :
« Non, je vous ai déjà trop impliquée et je préfère me débrouiller seul, merci...Lorsque j'évoquerai
ce vendredi 13, je me souviendrai toujours de la beauté de votre visage, Esther, merci beaucoup ! »
Il lui adressa un nouveau sourire, puis il reprit sa course, laissant sur place une Esther légèrement
hébétée par l'enchaînement des événements qui s'étaient produits durant les quelques minutes qui
venaient de s'écouler. Reprenant pied dans la réalité, la jeune femme secoua la tête, puis retourna
dans l'artère principale qu'elle avait quittée et poursuivit son chemin.
Alors qu'elle ne se trouvait plus qu'à quelques centaines de mètres de l'immeuble dans lequel
elle travaillait, Esther entendit soudain un crissement de pneus tout près de l'endroit où elle se tenait
et une voix hurla :
« Attention, Esther ! »
D'instinct, la jeune femme se jeta à terre et roula sur elle-même afin de se mettre à l'abri derrière les
véhicules en stationnement, imitée par les passants, tandis que des rafales de mitraillettes éclataient,
auxquelles répondirent plusieurs coups de feu, des cris, puis le bruit d'une voiture qui s'éloignait sur
les chapeaux de roue. Les passants apeurés sortirent de leurs cachettes de fortune et Esther se releva
avec précautions, cherchant du regard son inconnu qui l'avait prévenue et dont elle avait reconnu la
voix. Ne le voyant pas, elle se hâta vers l'immeuble, salua le gardien à l'entrée, puis se dirigea vers
un bureau et s'adressa à la jeune femme qui s'y trouvait :
« Salut, Lizzy. Peux-tu transmettre ceci au labo en urgence pour une recherche d'empreintes, je te
prie ? »
La dénommée Lizzy se saisit du sachet contenant les mini caméras en remarquant :
« Que s'est-il passé, Esther ? Tes vêtements sont sales ! »
« Je viens d'échapper à une tentative de meurtre. »
« Oh ! Sérieusement ?! Ce n'est pas une blague de vendredi 13 que tu me racontes ?! »
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