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Elle tenta d’allumer son téléphone pour appeler à l’aide. Tout ce qui s’afficha sur son écran
               fut un symbole qui lui était familier, une espèce d’horloge sans aiguilles.

               Sa panique ne fit que croître face à ce nouveau phénomène. Peut-être rêvait-elle ? Elle avait
               pourtant bien senti la douleur plus tôt. Elle se pinça de toutes ses forces pour être sûre, le cri
               qu’elle poussa  dans le wagon silencieux prouva qu’elle était bien réveillée.

               Les lumières clignotaient toujours, semblant indiquer une direction derrière elle. Elle se
               retourna et hurla comme jamais elle n’avait hurlé auparavant.

               Une silhouette se détachait dans le fond du train, la poussant à courir vers l’avant. Elle
               disparut étrangement rapidement, ce qui ne la rassura guère.

               Comme si cela ne suffisait pas, les bruits reprirent. C’étaient des sortes de grésillements,
               comme une radio qui ne capte pas bien les fréquences.

               Mais elle n’était hélas pas au bout de ses surprises. Le train tremblait de plus en plus
               violemment, comme possédé.

               Elle ne savait pas comment réagir. D’une part, ce qu’il se passait la laissait terrifiée comme
               jamais elle ne l’avait été auparavant. Mais d’autre part, elle avait comme l’impression de
               s’être déjà confrontée à un phénomène de la sorte.

               Les jambes tremblotantes, elle s’approcha d’une porte du train. Elle espérait réussir à l’ouvrir
               en la forçant, mais sans grande surprise celle-ci resta close.

               Elle s’apprêtait à frapper une nouvelle fois la porte, en proie au désespoir, quand elle
               remarqua du coin de l’œil une nouvelle manifestation étrange dans le wagon.
               Les vitres ne montraient plus d’obscurité. Ce qu’il s’y affichait était similaire à un écran de
               télévision ne réceptionnant pas le signal. Cette constatation s’associait parfaitement avec les
               grésillements qui résonnaient depuis un moment.

               Elle savait que le mieux pour elle était de s’écarter de ce phénomène, mais elle ne put
               néanmoins s’empêcher d’approcher.

               Les vitres restèrent ainsi encore quelques secondes, avant de devenir noires. Les bruits
               cessèrent au même moment.

               Soudain, des images apparurent sur les vitres. D’abord floues, elles se précisèrent ensuite
               petit à petit.

               C’était comme regarder un film, on entendait même du son. Cependant, chaque vitre diffusait
               un moment différent, les images se confondaient.
               Elle commença par regarder avec curiosité, se demandant ce qui était diffusé. Elle comprit
               ensuite qu’elle regardait des moments de sa propre vie, de sa naissance jusqu’aux dernières
               heures avant sa montée dans le train.

               Elle recula, complètement abasourdie. Elle devait rêver, c’était impossible. Elle avait
               l’impression d’être aux portes de la mort, sa vie défilait littéralement devant ses yeux.
               Depuis quand était-elle là ? Elle n’avait plus aucune notion du temps. Elle avait juste
               l’impression qu’elle ne rentrerait plus jamais chez elle.



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