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renseigné sur ton départ en train. J’ai traversé plusieurs wagons pour te trouver, ce n’est pas
               facile.

                   -  Je suis désolée d’être partie si vite et sans prévenir, reprit Océane. Mais je ne pouvais
                      plus supporter la présence de celles que je considérais comme des amies. Elles ont

                      trahi ma confiance. Elles ont dû te blesser par ma faute, je le regrette. Tu dois

                      certainement penser que je suis une idiote. Que je ne suis pas faite pour toi. Au moins
                      tu es au courant maintenant. Tu peux partir et rejoindre l’équipe, vous aurez bien des

                      occasions de rire de moi. Cela n’a plus d’importance, vous n’entendrez plus parler de
                      moi, je vais disparaître de vos vies. ». Quelques larmes coulèrent des yeux devenus

                      tristes.

                   -  Tu n’as pas répondu à ma question, puis je continuer le voyage à tes cotés ?
                   -  Oui bien sûr, si tu n’as pas honte de moi.

                   -  N’y penses plus, si j’ai fait tout ce chemin, c’est bien pour quelque chose, ou plutôt
                      pour quelqu’un, pour toi. Moi aussi j’ai de bons sentiments envers toi et je n’osais pas

                      te l’avouer. Si tu veux de moi, je serai le plus heureux des hommes, fier à tes cotés. »

               Ces derniers mots, prononcés avec tendresse furent perçus par la jeune femme comme une
               délivrance. Elle en avait rêvé à maintes reprises, et les entendait de la bouche de celui qu’elle

               aimait. Quelle merveilleuse journée qui resterait à tout jamais gravée en elle.
               En s’asseyant auprès d’elle, il lui frôla légèrement l’épaule. Elle laissa s’échapper un léger

               murmure de douleur.
               « Je t’ai fait mal ? Qu’est ce que tu as ?

                   -  Non, ce n’est rien de grave, cela va passer. Mais en montant dans le train, tout à

                      l’heure, il y a deux types bizarres qui en descendaient et qui m’ont heurté et tapé
                      l’épaule assez violemment.

                   -  Tu aurais du les plaquer, tu le fais si bien pendant les matchs.
                   -  J’ai essayé de les invectiver, mais ils avaient l’air pressés et sont partis en courant vers

                      la sortie. En plus ils n’avaient pas de bagages, donc impossible de les rattraper.
                   -  J’espère que ce n’est pas grave !

                   -  Demain je n’aurais plus mal.»

               Contents de se trouver unis, assis à coté l’un de l’autre et main dans la main, une vie de
               bonheur commençait pour les deux jeunes amoureux. Ils parlèrent des derniers événements

               qui auraient pu les séparer définitivement. Ils se promirent de ne rien se cacher pour éviter ce

               genre de situation. Ils commencèrent à se projeter dans le futur. Retour à la capitale, au sport
               et bien sûr, un appartement à deux. Mais d’abord, elle insista pour qu’ils passent quelques

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