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échanges.
- Je ne vous en ai jamais parlé en fait. Pour tout vous dire, je conduis très peu. En région parisienne,
comme beaucoup d’autres, je ne me déplace qu’en bus ou en métro, mais j’ai tout de même mon
permis et une voiture. A l’occasion, pour des déplacements longue distance, je peux l’utiliser.
Même si je préfère éviter.
- Ben écoutez, c’est plutôt une bonne nouvelle. Personnellement, j’aurais bien aimé passer mon
permis, mais je ne sais pour quelle raison, on me l’a fortement déconseillé.
Puis changeant de sujet.
- Ici, pour l’aide à domicile, il y a de l’embauche. Ne vous en faites pas. Vous ne devriez pas avoir
beaucoup de problèmes pour trouver un emploi. Enfin, si vous vous décidez à vous installer à Brest,
bien entendu.
- Là aussi, je n’ai pas dû être très claire. Je suis infirmière, mais d’une certaine façon je suis bien
dans l’aide à domicile puisque je me déplace chez mes patients pour les soins que je suis amenée à
donner. Et pour l’embauche, ne vous en faites pas, j’ai passé un entretien pour un CDI sur Brest. Et
j’ai obtenu le poste !
- Ben dites moi, on ne peut pas dire que vous avez les deux pieds dans le même sabot, vous ! Vous
êtes donc si sûre qu’entre nous ça va coller ? Et dire que je vous pensais indécise ! Décidément,
vous me plaisez de plus en plus, Marie. Je sens que tous les deux, on va bien s’entendre.
- Euh... Marie, c’est un pseudo en fait. Dans un premier temps, je préférais ne pas donner mon vrai
prénom. Mais maintenant…
- Bien. Et donc, maintenant que vous nous estimez compatibles, peut-on connaître votre prénom
officiel ?
- Élodie. Mon prénom est Élodie, lâcha la jeune femme qui, pour la première fois dans cette discus-
sion, n’eut pas recours à son imagination débordante pour répondre.
Pour quelqu’un qui, jusqu’à présent, n’avait jamais menti ou alors pour des broutilles, Élodie venait
de magistralement combler son retard. Et ce, avec un aplomb que de nombreux menteurs chevron-
nés auraient pu lui envier.
Seul un violent coup de foudre avait pu à ce point la tranformer. Et pour son plus grand bonheur, il
semblait partagé. « Love at first sight » comme disent les anglais. Même si, pour Simon, le côté
« au premier regard » était plutôt une vue de l’esprit.
*
Quand la porte d’entrée s’ouvrit pour se refermer dans la foulée, le retour sur terre d’ Élodie
s’apparenta davantage à un crash qu’à un atterrissage en bonne et due forme. Elle allait devoir
rendre des comptes maintenant. Heureusement que Simon ne pouvait pas la voir en cet instant. Té-
tanisée, décomposée, à deux doigts de défaillir, Élodie n’en menait pas large. Et même ainsi formu-
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