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tandis qu’elle désignait une photographie. Chloé s’approcha et la prit doucement par les

épaules.
- C’est Marthe, mon arrière-grand-mère. Elle était encore très belle lors de ce cliché.

- Non, c’est l’inconnue du 4 étage. C’est elle qui m’a donné mon cahier magique !
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Marie se mit à trembler de tous ces membres, au point que son amie la guide vers le

canapé dans lequel elle se laissa tomber, l’air hagard. Elle la laissa reprendre ses esprits
et lui apporta un grand verre d’eau.

- Cette photo est dans ma vitrine depuis des années. Tu as du la voir sans y prêter

attention, tu ne crois pas ? Et si tu me racontais tout, depuis le début ?
Marie acquiesça. Elle bût une gorgée et se lança dans une narration complète de tous les

évènements de ces derniers mois. Pour étayer ses propos, elle demanda à son amie de
lui apporter son sac à main. Elle en sortit le cahier noir et le tendit religieusement à Chloé.

- Marie, c’est le cahier que je t’ai offert il y a un an, à l’occasion de ton anniversaire. Tu
voulais te lancer dans l’écriture d’un roman, tu ne t’en souviens pas ? Et le stylo

plume qui était avec, tu t’en sers également ?

- Oui, il a dû tomber au fond du sac.
Elle fouilla les recoins du sac à main, jusqu’à sentir sous ses doigts une forme oblongue

qu’elle extirpa d’un air ravi. Mais son sourire se figea devant le stylo à quatre couleurs

qu’elle tenait dans sa main.
- Ce n’est pas possible, ce n’est pas celui-là. Où est-il donc passé ?

Elle reprit sa recherche en vain, retourna le sac à main sur la table basse et dispersa sans
ménagement les objets qu’il contenait. Aucun autre stylo n’apparut. Elle leva ses yeux

remplis de larmes vers son amie, l’air totalement désorientée. Chloé vint s’asseoir à ses
côtés, la prit dans ses bras et Marie pleura longtemps, même après que ses larmes se

soient taries, même après que Chloé la guide jusque dans le lit, même après qu’elle se fût

endormie. Chloé revint dans le salon, rangea un à un les objets éparpillés puis décrocha le
téléphone et appela son psy qui accepta de venir chez elle le lendemain. Angoissée par

l’état de santé de son amie, elle ne dormit quasiment pas de la nuit.
A son réveil, Marie se remémora l’incident de la veille. Elle se leva et marcha mollement

vers la cuisine. Attablée devant une tasse de café fumante, Chloé discutait avec un
inconnu.

- Bonjour Marie, tu as bien dormi ? Je te présente Paul, un ami psychiatre que je vais

voir de temps en temps. Il m’aide beaucoup, grâce à l’hypnose. Assieds-toi avec
nous si tu veux et sers-toi un café, je viens juste de le faire.

Marie connaissait les principes de l’hypnose, bien que ne l’ayant elle-même jamais
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