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peux pas le faire. J'ai un p... de client qui ne veut pas me payer. Je viens de lui refaire
              entièrement son jardin, pelouse, terrasse, murets en pierre, pièce d'eau, plantations, la

              totale, un très gros chantier ! Mais ce c … n'est pas content ! A cause de la sécheresse,
              sa pelouse n'a pas poussé aussi vite qu'il  le souhaitait. Bref, il trouve des prétextes

              pour retarder le  paiement,  mais  moi, je ne peux plus retarder le paiement de mes

              charges ! L'Etat m'a déjà envoyé plusieurs rappels. J'ai le couteau sur la gorge. Mais
              bon, ça va se tasser, il va finir par payer, mais ça fait suer ! Excuse-moi, je ne voudrais

              pas t'embêter avec mes histoires de sous.
                    – Non, tu ne m'embêtes pas. Il faut bien qu'on parle aussi de nos problèmes, on

              ne peut pas construire notre relation seulement en pique-niquant au bord d'un étang ou
              en assistant ensemble à un concert. A un moment, il faut passer à un stade supérieur.

                    Suzanne se tut brutalement car elle sentait qu'elle allait remettre sur la table la

              question de son divorce. Une décision qu'il devrait prendre pour faire évoluer leur
              histoire d'amour. Mais elle savait qu'il ne la prendrait pas tant qu'il n'aurait pas éclairci

              sa situation financière. Et non seulement sa situation ne s'éclaicissait pas, mais elle

              devenait de plus en plus épineuse.
                    - J'ai payé le maçon pour le muret, continua-t-il. J'ai également payé l'élagueur. Il

              me reste le pépiniériste à régler, mais là aussi, je ne vais pas pouvoir reporter
              indéfiniment.

                    Il lui lâcha les mains, se leva et vint s'assoir à côté d'elle.
                    – Il faut que je sente ton corps contre le mien, lui souffla-t-il en se serrant contre

              elle.

                    – J'ai un peu d'économie, dit-elle, je  peux peut-être te dépanner. Il te  faut
              combien ?

                    Il recula et se détacha d'elle.
                    – Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, lui dit-il.

                    – Pourquoi pas ? Si cela peut t'aider.
                    – C'est sûr, cela m'aiderait. Mais cela me met mal à l'aise.

                    – Faut pas !

                    Elle sortit son carnet de chèque et lui fit un chèque de 20 000 Frs (nous sommes
              en 1995) et le lui tendit. Il attendit un moment avant de le prendre.

                    –  Avant d'accepter, je te propose le plan suivant : un remboursement de 1000 Frs

              par mois et ce pendant 20 mois. Cela te va ?
                    –  Tout à fait. Top là.



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