Page 9 - tmp
P. 9

Estelle n’était pas sur le quai de la gare comme les autres jours, car

                        le vendredi elle terminait à midi. Mary est montée dans un wagon pas trop


                        chargé car elle voulait du calme pour mieux savourer le roman qui allait lui

                        tenir compagnie à la place de son amie.



                               Le voyage lui a semblé plus long que d’habitude, elle avait envie

                        d’arriver au plus vite pour pouvoir attraper le RER qui devait l’emmener en

                        banlieue. Elle a sauté dans le métro de la ligne quatorze jusqu’à Châtelet et


                        elle a couru pour prendre le RER A jusqu’à la station de Sartrouville où un


                        prénommé Ernesto l’attendait pour lui vendre le collier du bonheur.


                               Lorsqu’elle est sortie du métro,  le vent soufflait fort, les quelques

                        arbres qui longeaient la route se pliaient au rythme des bourrasques,  ce


                        n’était pas rassurant. Au loin, elle a vu un homme marcher d’un pas rapide

                        et venir dans sa direction, elle a tout de suite compris que c’était son


                        vendeur.


                               Ils se sont  salués  chaleureusement  et Ernesto lui a dit qu’il valait


                        mieux rentrer dans la station pour se mettre à l’abri. Sans plus tarder, il a

                        sorti de sa poche le collier tant attendu et Mary est tombé sous le charme

                        instantanément du  collier mais  aussi  de son propriétaire.  Ernesto lui  a


                        raconté l’histoire de ce  merveilleux bijou  avec son accent chantant. Il

                        appartenait à sa grand-mère cubaine qui lui avait fait promettre de le donner


                        à sa fille dès qu’il en aurait une pour une bonne protection sur cette terre. Il

                        avait rajouté que c’était trop tard maintenant pour lui pour avoir une fille et


                        qu’il préférait en faire profiter une belle femme comme elle. Mary touchée

                        par cette histoire a sorti les billets de son sac et les a remis à Ernesto qui les




                                                            4
   4   5   6   7   8   9   10   11   12   13   14