Page 14 - tmp
P. 14
Le médecin est passé en fin de matinée, il lui a signé le bulletin de
sortie. Il lui a donné toutes les recommandations pour la suite : le pansement
à changer, les points à enlever, les ordonnances, les crèmes pour la
cicatrisation, etc….
Elle est partie après le repas. Elle a commandé un taxi et elle a quitté
sans le moindre regret ce lieu si particulier qu’est l’hôpital. C’est un des
rares endroits dans lequel on rentre, et dont on est à peu près sûre de sortir
différent. Elle a toujours détesté ces endroits où rôdent la mort.
Elle a indiqué sa rue au chauffeur, elle n’habitait pas très loin de
l’hôpital. A cette heure-là, un samedi après-midi, à Paris, les rues n’étaient
pas très encombrées. Elle savait que le trajet n’allait pas durer longtemps, et
c’était tant mieux, car elle ne se sentait pas très volubile. Elle ne voulait pas
vexer le jeune homme qui avait l’ait très affable, et qui s’était montré très
compatissant en voyant le coussin de gaze au-dessus de son œil.
En rentrant, pour partager sa peine, Mary a appelé sa meilleure amie et lui a
raconté toutes les péripéties de ce mémorable vendredi 13. Maelys lui a
rendu visite en fin d’après-midi avec un bon baba au rhum comme Mary en
raffolait. Elle n’était pas cubaine mais pourtant tout ce qui touchait à Cuba
que ce soit la musique, la langue ou la danse l’attirait énormément. Depuis
hier, elle savait que même les habitants de cette île l’attirait.
Cet évènement dans la vie de Mary avait marqué un avant et un après. Elle
avait réalisé qu’on n’avait seulement une vie, qu’elle était si fragile et qu’il
fallait en profiter au maximum tant qu’elle était là. Elle a donc décidé pour
commencer de s’inscrire dans un cours de salsa pour prendre un peu de
9

