Page 6 - tmp
P. 6

N° 2                        Le collier de corail noir




                               Il pleuvait ce jour-là lorsqu’elle s’est levée « Ah ! au fait quel jour

                        sommes-nous ? » se dit-elle. « Vendredi 13 ?! Zut ! » Elle n’aimait pas les

                        vendredis 13 qui lui réservaient toujours des surprises.



                               Mary  a  allumé la  radio pour écouter les nouvelles du matin.  La


                        journée s’annonçait compliquée, elle a entendu : « La première tempête de

                        l’année devrait apporter des rafales tempétueuses essentiellement sur les


                        régions bordant la Manche, une partie de la Bretagne, de la Normandie et de

                        la Picardie, qui restent en vigilance orange. Etant donné le caractère plus


                        virulent que prévu de cette tempête - notamment dans l'intérieur des terres -

                        la vigilance  a été étendue à l'Île-de-France et jusqu'aux Ardennes jusqu’à

                        vingt-deux heures ce soir. »



                               En éteignant la radio, elle a fait un sourire crispé en pensant qu’elle

                        aurait  peut-être intérêt de rester au fond de  son lit, car avec un vendredi


                        treize et en plus placé en vigilance orange, ça pouvait être dangereux.


                               Elle a fermé la porte de l’appartement, il était six heures et demie.


                        L’air dans la cour était frais. C’était comme ça tous les matins : le bout du

                        nez qui se refroidit instantanément, les mains qui cherchent désespérément


                        un abri au fond de la poche ouatée, et  les muscles des épaules qui se

                        contractent sous l’effet  du froid.  Elle  a  marché  dans le vent jusqu’à la


                        bouche du métro qui dégage sa mauvaise haleine de rails chauffés, quelques

                        mètres déjà avant qu’on y arrive.








                                                            1
   1   2   3   4   5   6   7   8   9   10   11