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a tout de suite rangés de peur qu’ils ne s’envolent. Mary a voulu en savoir
davantage sur Ernesto, elle a posé quelques questions en essayant de ne pas
être trop indiscrète. Il a fini par lui dire qu’il était installé à Paris depuis une
dizaine d’années.
Ils se sont dit au revoir et Mary s’en est retournée heureuse jusqu’à
Paris en repensant à Ernesto, elle était ravie d’avoir fait sa connaissance et
d’avoir au fond de son sac un bout de lui et de sa grand-mère.
Mary était fatiguée et s’est presque endormie dans le RER. Elle est
descendue à la station Châtelet-les Halles et a commencé à marcher jusqu’à
chez elle, dans le Marais. Il pleuvait, le vent soufflait très fort, les
météorologues ne s’étaient pas trompés, c’était bien une tempête qui
frappait la capitale. Mary s’est sentie en danger et elle a commencé à
accélérer le pas. Elle se sentait tiraillait pas deux forces antagonistes : la
peur du vendredi 13 et le sentiment de se sentir protégée par le collier
d’Ernesto. Elle s’est engouffrée dans les petites rues du Marais et alors
qu’elle était presque arrivée chez elle, elle a senti une rafale plus forte que
les autres l’emporter et puis plus rien. Mary a reçu en pleine tête un pot de
fleur tombé d’un rebord de fenêtre qui lui a fait l’effet d’un boulet de canon
d’une guerre qu’elle n’aurait pas voulue. Heureusement qu’un passant avait
croisé son chemin et surtout vu la scène pour pouvoir la secourir. Il a
recouvert Mary avec son manteau, elle était sans connaissance sur le sol
froid et humide. Il a appelé les secours, il était en panique ne sachant que
faire. Les pompiers sont arrivés assez vite et l’ont emmenée dans une
civière. Ils sont arrivés à l’hôpital, Mary était toujours inconsciente.
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