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Que le 14 février tombe un samedi, ça, c’était un signe. Il allait oser !

Lors de ses achats, le week end précédent, il avait eu peur d’être démasqué quand il avait aperçu de loin la

mère de Suzanne, qui faisait son marché. Mais son demi-tour avait dû se produire au bon moment puisque

rien ne laissait supposer qu’il ait été vu.

Suzanne avait passé la journée, obnubilée par ce maudit vendredi 13. Roméo, lui ne pensant qu’au

lendemain.

Le samedi 14 février, en fin de matinée, Roméo frappa à la porte de Suzanne. Il lui tendit une belle boîte,

entourée d’un ruban bleu lavande !

- Bonne fête, Suzanne !, lui dit-il sur le pas de sa porte.

Suzanne n’en croyait pas ses yeux, son cœur battait la chamade, elle sentit ses joues s’empourprer, elle prit

une grande inspiration et dit, d’un air qui se voulait détaché :

- Quelle surprise ! Mais entre donc ! Tu es arrivé au village depuis longtemps?

Ils s’assirent dans le canapé, lui les yeux brillants, la dévorant du regard, elle, très émue, détachant

délicatement le nœud et découvrant trois petits paquets enveloppés dans du papier de soie :

Un kit pour « peintre en herbe »,

Une petite aquarelle d’un paysage de Toscane sur laquelle était inscrit au dos : « Bon pour un séjour en

Toscane avec Moune et ses pinceaux»

Une toute petite enveloppe, vert-tendre, portant la mention : « à ouvrir…plus tard ! »…

Le petit mot doux qu’elle allait lire, ou plutôt la question qui lui serait posée allait lui révéler qu’il arrivait

que le vendredi 13, les vœux de 13h13 pouvaient être exaucés !!!!

Le soir même, avant de se préparer pour qu’il l’emmène dîner « aux chandelles » à l’auberge du village

voisin, seule dans sa chambre, fébrile, elle ouvrit l’enveloppe bien mystérieuse : elle lut et relut :

« Veux-tu m’épouser ? »
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