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n° 40 ULTIMA SOLITUDINE
« Ah au fait quel jour sommes-nous ? se »
« vendredi 13 ? Zut »
Elle n'aimait pas les vendredis 13 qui lui réservaient toujours des surprises.
Emilie souvenait de celui de décembre dernier où elle avait perdu ses clés de il était
19h c'est en vain qu'elle dans ses poches et da son toute hébétée sur le parking
du grand mag qui allait fermer ; soudain, une illumination ! Elle fila à toute allure dans le
rayon vêtements, s'engouffra vite dans la cabine d'essayage et, enfi retrouva ses fameuses clés.
Mau journée que ce 13, mal commencé quand elle avait appris, au briefmg du
di le dépôt de bilan de son entreprise ; cela si sans doute pour Emilie, jeune
un li à venir ...
Elle n'oubliait pas non plus que c'était un vendredi 13 que compagnon l'avait quittée pour
une journaliste de sa rédaction. Lui, d'ordinaire si prolixe dans ses n'avait rédigé
que deux phrases sur le bloc-notes de la salle à manger: « désolé, Emilie, je te quitte. J'ai pris
toutes mes affaires ... » Pas d'explications, de téléphone, rien d'autre que ce vulgaire papier
griffonné à la hâte. Comment peut-on rayer 5 ans de vie commune en deux phrases ? ! Encore
cette malédiction du vendredi !
Alors aujourd'hui, que pouvait-il lui arriver Elle n'avait plus de voiture, elle était au chômage
désormais et redevenue célibataire. Avec ses maigres économies, Emilie donc décidé de
p une semaine de vacances sans rien dire à sa famille, seule son amie de tou Paula
savait où elle était. Elle avait opté pour des vacances un peu originales en plein hiver, mais elle
avait surtout opté pou la tranquillité : aucun visage connu, anonymat passe-partout au milieu
de tous ces touristes de ce club de vacances.
Depuis son arrivée, la jeune femme avait pris l'habitude de fréquenter le bar, non pour
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