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La fin de sa phrase fut à peine audible.

Le regard interrogateur, les sourcils froncés, Marion lui avait demandé :
‒ « Et c'était qui ? »

‒ « Quimperlé, cinq minutes d'arrêt », annonça le haut-parleur. Quelques voyageurs pressés
s'entrecroisaient déjà sur le quai

‒ « Vous permettez mademoiselle ? »

Sursautant, elle découvrit à côté d'elle un charmant jeune homme qui la regardait souriant, en lui

montrant un livre qu'elle avait posé sur le siège à côté. Confuse, elle le prit et s'excusa, lui libérant
la place.

‒ « Merci, lui dit-il en s'asseyant, vous allez à Paris ? »

– « Non, je descends à Rennes. »

– « Dommage, je vous trouve très charmante , j'aurais apprécié votre compagnie jusqu'au

bout. Je me présente : Alexandre et vous ? »
– « Personne ! Lui répondit-elle, d'un ton sec, en lui tournant la tête. »

– « OK, ça va, j'ai compris... »

Il sortit son portable et la laissa tranquille. Marion se gourmanda :

« Pourquoi as-tu été aussi désagréable avec lui ? Il a l'air sympa et en temps normal, tu l'aurais
apprécié. Tu lui fais payer ta rancœur contre Agathe, hier. Tu es nulle ma fille ! »

Se tournant vers son voisin, elle lui dit, un peut penaude :

‒ « Je m'appelle Marion et j'habite Rennes. »
Pas rancunier, Alexandre délaissa son portable et lui répondit, avec un grand sourire :

‒ « Moi, à Paris, où je compte travaillé dans l'informatique. J'attends un SMS d'un ami qui

doit me présenter à quelqu'un. Peut-être que cette rencontre va pouvoir m'apporter de

nouvelles ouvertures. »
‒ « J'étais étudiante à la fac d'Anglais à Brest, dit Marion, mais au cours d'un séjour à Londres,

j'ai découvert ma voie. Je fais, désormais, un apprentissage de pâtissière chocolatière. »

‒ « Aaaah ! C'est pour cela votre livre de recettes. Pas banal ! Moi je suis tombé dans les jeux
vidéos dès l'enfance. Une passion ! Oh ! Excusez-moi, il faut que j'aille au bar rejoindre mon

ami. A tout à l'heure ! »

Et il partit.

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