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- Oui j’ai repris confiance en moi.
- Ne te met pas trop de pression. Je te soutiens même si je ne serai pas présent pendant la
mission.
- Et moi je t’apporterai toute mon aide même si je n’ai aucune formation scientifique.
- Bon ! La plage est juste là, on y va ? Le premier qui a les pieds dans l’eau a gagné, lance
Cécile en commençant à courir.
- Tu es partie avant, râle Edith qui la rejoint.
- L’eau est trop froide pour moi, dit Jim.
Cécile gagna la course car elle n’avait pas pris le temps d’enlever ses chaussures. Jim riait.
Edith disait à Cécile qu’elle devrait rentrer à pied et qu’elle serait malade. On voyait au loin
les bateaux des pêcheurs et des plaisanciers. Cécile dansait dans l’eau. Edith avait le regard
perdu dans les vagues. Jim était assis dans le sable et observait les mouettes. Le soir, après
une bonne douche et le repas préféré de Cécile, des galettes et en dessert un Kouign Aman, ils
passèrent quelques temps devant le feu de cheminée à boire une tisane et regarder les flammes
danser.
Le jour du départ, Jim accompagna les deux aventurières jusqu’à la plage en bas de la falaise.
Puis il repartit pour ne pas quitter son train. En le voyant s’éloigner, Cécile eu comme un
pincement au cœur. Mais en repensant à l’aventure qui l’attendait elle retrouva
immédiatement le sourire. Edith et elle avaient déjà regarder la carte avec Jim, elles savaient
donc vers où aller pour commencer. Les deux femmes s’encordèrent et installèrent leur
système de sécurité. Elles vérifièrent chacune l’une chez l’autre que tout était bien installé. Et
ce fut Cécile qui commença à grimper. Elle ferait la moitié du chemin puis installerait un
relais pour faire monter Edith et les sacs. Elle agrippait le rocher froid avec ses doigts. Elle
sentait les embruns salés. La mer était plutôt calme et la vue était magnifique. En montant,
elle se sentait bien. Elle ne pensait à rien d’autre que grimper. Elle était concentrée. Aucune
pensée extérieure ne venait les déranger. Elle entendait le vent, les vagues, les mouettes, sa
respiration lente, les clips des dégaines qu’elle posait dans le rocher. Elle sentait l’odeur salée
de la mer. Le granit était dur et lui écorchait les doigts. La corde était lourde et un peu
pelucheuse. Ses mousquetons étaient lisses et froids. Jim lui avait tressé les cheveux dans le
dos et elle portait un casque léger. Elle arriva à son relai, pris une grande inspiration et installa
son matériel. Quand elle fut prête, elle signala à Edith qu’elle pouvait la rejoindre. Edith mit
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