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étaient collègue de boulot mais bien plus. Ils se réunissaient avec leurs familles respectives
fréquemment. Ils étaient amis.
La soirée ou le mari de Marine avait disparu était le réveillon de Noël. Il était totalement improbable
qu’ils soient appelés en urgence. Mais ce soir-là alors qu’ils étaient en train de manger entre amis
leurs téléphones sonnèrent. Ils devaient se rendre au commissariat d'urgence. Ils étaient sur une
enquête d'un grand réseau de trafiquants de drogue et ils allaient enfin se rendre sur place pour arrêter
ce trafic. Paul et Ferdinand dans le feu de l'action ne voyaient pas l'embuscade se firent mitrailler.
Plus tard au petit matin, Paul était introuvable. L’enquête conclue qu'il était tombé mort dans la
rivière sans que Ferdinand puisse le sauver.
Marine était triste de repenser à ce moment tragique. Elle n'arrivait plus à dormir même si ça faisait
un an que ceci s'était passé, elle n'arrivait pas à retrouver une situation stable, toute ces nuits
d’insomnie... Elle ne parlait plus à grand monde, sauf aux personnes de son travail, et à Madame
Philippine. Marine retourna chez celle-ci quelques jours plus tard, elle en sentait le besoin. La grand-
mère vit que Marine n’allait pas mieux, elle lui proposa de mener l’enquête avec elle et de retrouver
son mari disparu ou mort ou vivant qui sait...
Marine ne voulait pas mais la grand-mère insista, elle se senti un peu forcée, céda sous la pression.
Mme Philippine qui semblait avoir retrouvé toutes ses capacités par moments, allait s'occuper de
téléphoner aux officiers de police qui avait vu Paul pour la dernière fois, de contacter les mairies
dans villes alentours, et les frontières. Chaque jour Marine jonglait entre son boulot et les recherches
de son mari le soir. Marine repris contact avec Ferdinand le collègue de son fiancé. Ils fixèrent un
rendez-vous dans le bar restaurant qui s'appelait l'Auberge des Voyageurs rieurs, c'était une auberge
de jeunesse. Il y avait des jeux en tout genre, on pouvait manger boire un verre. L'auberge était faite
en bois de pin, il y avait des bougies un peu partout, l’ambiance était chaleureuse. Marine était
contente de revoir du monde, de sortir un peu, cela lui fit un bien fou. Ferdinand lui dit qu'il ne pouvait
pas beaucoup l'aider. Il avait perdu contact avec la police, il travaillait maintenant dans
l’agroalimentaire. Mais Ferdinand était un « malin », il avait encore ses identifiants et son mot de
passe pour aller sur le site de la police national.
Ils menèrent l’ enquête pendant une vingtaine de jours ensemble. Marine vit que cela ne menait à
rien... Mais elle n'était toujours pas découragée. Les paroles de Madame Philippine lui avaient
redonné du courage et un sens à sa vie. Elle mit toutes ses économies dans la recherche du corps dans
la rivière. Elle était large de seulement 5 mètres, mais elle faisait 53 kilomètres de long. Marine n'était
pas sortie d'affaires. Il y avait plein de fleurs de nénuphars, et de variétés de poisson dans l'eau de la
rivière. Quand elle vit que de gratter le fond de la rivière ne servait à rien, elle pensa que sa dernière
chance était de demander au commandant chargée de l'enquête sur les trafiquants de drogue il y a
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