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N°104                               l'ancêtre de Marine


                   Elle avait eu maintes fois l'occasion d'être appelée pour des soins urgents au 32, avenue du

            manoir, 5ème étage, porte gauche. Mais ce matin là, fatiguée par une nuit d'insomnie, elle s'arrêta au
            4ème étage, et frappa porte gauche. A peine s'était-elle aperçue de son erreur, qu'une voix résonna

            dans la pièce du fond : « Enfin ! Je vous attendais ».

            Le poing encore sur la porte, Marine restait immobile comme figée. La voix était grave, avenante,

            familière. La porte devant elle était noire, la poignée  était dorée brillante mais usée à certains endroits

            par le temps. Les murs du couloir étaient recouverts d'une peinture jaunâtre qui avait du perdre son
            éclat au fils des années. La voix retenti de nouveau encore plus grave et l’a sorti de ses pensées.

            "Viens ne reste pas devant la porte".

            Cela devait faire plusieurs minutes qu’elle attendait devant la porte.
            Elle se retourna et se précipita , elle monta 4 à 4 au 5eme étage par l’escalier ou le froid régnait.

            Quand elle fut arrivée chez Mme Philippine elle frappa  et entra directement dans l’appartement

            comme à son habitude.

                   La vieille dame avant perdu son mari, cela faisait déjà deux ans. Elle avait des problèmes de
            santé, avait du mal à marcher et avait un début de maladie d’Alzheimer, elle oubliait très fréquemment

            à quoi servait le bouton sur le bracelet à son poignet droit. Marine qui faisait partie d’une association
            pour le maintien des personnes à leurs domicile « SOS mamie en détresse », était appelé tous les trois

            jours par Mme Philippine. Ses interventions se déroulaient toujours de la même façon : Marine lui

            prenait sa tension, puis elles buvaient un thé aux fruits rouges en jouant aux petits chevaux. Une fois
            la vielle dame rassurée, Marine pouvait s’en aller jusqu’à la prochaine intervention.

            La vieille dame cette fois demanda à Marine ce qui se passait car elle semblait essoufflée et paniquée.

            Marine lui répondit qu’elle avait entendu un fantôme... La vieille dame la rassura, et lui proposa du

            thé  avec des gâteaux et de jouer au Scrabble. Madame Philippine eu les mots justes pour Marine,
            ceux qu’elle avait besoin d’entendre. Elle partie de chez la vieille dame apaisée.

            Marine se rappela de tout ce que Madame Philippine lui avait dit, et sa sensation de mal être comme

            le trac s’effaça pour un moment.

                   Marine avait perdu son  mari, il était prétendu  mort.  Ils étaient fiancés depuis un certain
            moment,  il travaillait dans la police depuis un an. Marine était très contente de son couple, et très

            heureuse de vivre avec un futur mari aimant.  Ils vivaient dans le bonheur, ils avaient comme projet

            de fonder une famille. Le futur mari de Marine, Paul, travaillais avec son coéquipié Ferdinand. Ils





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