Page 55 - affiche-plume-2020.indd
P. 55
Le commissaire s’approche de la porte et tente sans succès de l’ouvrir manu militari, puis
revient sur ces pas.
Il réfléchit ? Qui est cette femme ? Sans doute une vieille connaissance ou une voisine. Elle
l’aurait vu rentrer. Comment est-ce possible ? Peut-être à travers les vitres de l’entrée ?
Admettons.
Il remonte au niveau de la porte. Il constate que la serrure est toute simple. Peut-être que son
passe peut fonctionner. Il y a urgence à agir.
La clé rentre sans résistance.
La porte s’ouvre.
Bachir se précipite à l’intérieur.
Le commissaire et l’infirmière restent là, immobiles pendant quelques secondes.
- Qui êtes-vous Madame ?
- Je …C’est une drôle d’histoire vous savez…je…Ce matin j’ai fait une intervention au
32 avenue du Manoir…et j’ai…enfin…j’ai rencontré un vieil homme qui m’a
demandé de l’aide pour retrouver sa femme…
Un profond silence s’installe pendant qu’ils se regardent.
Un cri de douleur et de désespoir retenti de l’intérieur.
La mère de Bachir est assise sur un vieux sofa, sans vie au milieu de jouets, de dessins
d’enfants multicolores, de travaux d’arts créatifs, de jeux de société.
Elle tient dans sa main une clé, un passe provenant sans doute de la maison de retraite.
La rigidité du corps ne fait aucun doute.
« Je suis sincèrement désolée Monsieur Ziab. La mort a sans doute eu lieu dans la matinée.
Regardez son sourire. Elle s’est éteinte dans un lieu de souvenir heureux.
8