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— COVID ? Qu’est-ce que ceci encore ?

                   — Coronavirus. Une zoonose virale qui prend le monde entier dans sa poigne de
            fer.

                   Par reflexe, Latifa mit ses mains sur sa poitrine. L’homme contempla la pièce. Son
            regard trahissait l’inquiétude.

                   — Et ça ne semble pas très bien se présenter, mon aimée.
                   La jeune femme recula encore de quelques pas, ventilant.

                   — Tout ceci est… Elle inspira profondément par le nez. Je n’y crois pas. Je suis

            malade.
                   — On est au moins d’accord sur ce diagnostic.

                   L’homme la saisit par les épaules.
                   — Latifa, vous devez me suivre. Il n’y a plus rien pour vous là-bas. Embrassez-moi.

                   Repoussant l’homme par reflexe, la jeune femme perdit l’équilibre. Avant de toucher
            le  sol  et de sombrer dans l’inconscience,  son regard  détecta  la présence de  deux

            silhouettes au fond de la pièce.

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                   — Ils vous ont récupérée mais votre état est critique. Vous ne passerez pas la nuit,

            annonça l’homme.

                   Elle se tenait dans un coin sombre de la pièce, accroupie. Ils avaient quitté le Taj
            Mahal depuis un long moment.

                   —  Nous  sommes  à  bord d’un  bateau. Je vois la côte. La Grèce  ou  peut-être  la
            Croatie. Notre croisière en méditerranée. 1999. Nous avions un peu épaissi j’en ai peur,

            reprit-il en contemplant son pantalon à pinces.
                   — Je ne m’en souviens pas, répondit Latifa d’un ton boudeur. Elle renifla. Quand

            vais-je sortir de ce cauchemars ?

                   —  Votre  esprit s’accroche ma  chère.  Mais il semble  vous  ancrer  dans  vos
            premières années d’adulte, en vous laissant ensuite dériver le long d’une subtile frontière

            entre souvenirs et rêves. Le scenario ne semble pas vouloir m’inclure, pourtant. À mon
            grand désarroi.

                   — Nous nous connaissons donc ? demanda-t-elle plus doucement.
                   — Vous êtes l’amour de ma vie. J’ai l’air bête avec ce pantalon qui me boudine et

            cette chose sur ma tête, vous m’en voyez désolé, dit-il en retirant un bob crème de son

            crâne.
                   Il passa sa main sur sa tête.

                   — Misère, je perdais déjà mes cheveux…


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