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N° 44                               Le vent…la Liberté



               Il pleuvait ce jour-là lorsqu’elle s’est levée « Ah ! Au fait quel jour sommes nous ? se dit-elle.

               « Zut Vendredi 13 ? Elle n’aimait pas les vendredi 13 qui réservaient toujours des surprises.
                      Lou descendit l’escalier. L’esprit encore un peu embrumé. Là, elle aperçut une masse

               sombre dans l’entrée.

                             _ Ah oui ! C’est vrai, aujourd’hui j’ai pris les devants sur le Vendredi 13
                et c’est Moi le chef, je crée l’événement. Comme ça on rira un peu plus jaune.


                      Debout devant la fenêtre, Lou souffla sur sa tasse fumante. Derrière la purée de pois, elle

               apercevait à peine le rond de mer stagnant au fond du port à marée basse. Une pluie d’obus qui
               s’abattait sur cette mare rendait le tableau encore plus sombre.

                      Le Tic-tac de la pendule se confondait avec le bombardement des trombes d’eaux.

                             _ Oh ! la la ! J’ai dormi comme une marmotte, dit-elle en baillant regardant l’heure.
               Elle profite  donc du peu de temps qui lui reste pour mettre en exergue la nécessité d’entreprendre

               de véritables actions.
                      Après avoir pris sa valise, elle s’apprête à tourner la clef de la porte, lorsque cette dernière

               lui dit:

                             _ On est bien toutes les deux, reste ici avec Moi. Pourquoi veux-tu partir ?
               Si tu n’es pas bien, il te suffit de jeter une bouteille dans le grand bleu… Mais pas Toi. Non ! Non !

               Non ! Ne me laisse pas toute seule. Snif, Snif… Moi aussi, il faut bien que je verse un peu d’eau.
                      Mais Lou tourna le dos à la grande maison et à la porte chagrine.

                       Fit face à l’arène où un nouveau combattant entrait en action : Le vent.

                      Il faisait trembler les toitures, danser les antennes et soupirer les cheminées. Les fortes
               rafales faisaient battre en retrait la purée de pois, transformant le noir du ciel en un camaïeu de gris.

                      Sur son chemin, la jeune femme ne croisait pas une âme qui vive, pas un chat.
               Pas folles les bêtes. A une exception prés !

                             _ Bob est passé par là ! Car ici, il y a très peu de flaques.
               Le chien ne faisait pas que confirmé la règle, il avait fait entièrement fait son travail. Puisqu’ il

               avait épongé toute sa rue avec sa longue langue rugueuse.

               Elle poursuivit sa route et au tournant, quelle surprise ! Face à elle une grande rue étroites où des
               rigoles  avaient préparé un beau plan d’attaques en se rejoignant pour former un ru. Les missiles




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