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N° 7


               Charlotte mène l’enquête











                      Elle attendait sur le quai. Elle repensait aux derniers jours passés avec celles
               qu’elle  avait  considérées  comme  ses  amies.  Un  malaise  persistait  en  elle.  Ses

               pensées furent interrompues par l’arrivée du train. La porte s’ouvrit, elle mit un pied
               sur la première marche, leva la tête et s’arrêta brusquement. Violette fut prise d’un

               spasme au creux de l’estomac et redescendit sur le quai. Elle venait d’apercevoir deux

               de ses soi-disant copines, Noémie et Charlotte, pénétrant dans la voiture où elle avait
               elle-même une réservation.


                      Les deux chipies, peu préoccupées par la descente d’un passager bien chargé,

               avaient quasiment forcé le passage. Désormais, Noémie était occupée à diriger sa

               valise, Charlotte portait son sac. Elles ne repérèrent pas l’une de celles qu’elles avaient
               quittées un peu plus tôt. Elles s’éloignèrent et avec elles s’atténua le bruit de frottement

               caractéristique des roulettes sur le revêtement de sol du wagon.


                      Une fois remontée sur la plateforme d’accès à la voiture N° 12, Violette évalua
               à l’oreille leurs manœuvres d’installation. Elle en profita pour caler sa valise à l’un des

               emplacements dédiés aux bagages et enfila un masque de couleur assortie à sa tenue.
               Du  commode  pour voyager, en  rupture  avec  ses  robes  à  fleurs du  week-end.  Elle

               portait, dans des tons neutres, pantalon, blouson et casquette à visière sur ses longs

               cheveux réunis pour l’occasion en queue de cheval. Nullement prémédité, un incognito
               parfait vis à vis de qui l’aurait côtoyée quelques heures plus tôt ! Touche finale, elle

               compléta sa panoplie d’une paire de lunettes à verres colorés. Puis, l’air dégagé, elle
               s’engagea dans la travée, interrogeant des yeux la suite de numéros des places. La

               52 ! Souple et discrète, elle disposa ses affaires et sortit de son sac un magazine. Se

               donner  une  contenance  sans  rien  chercher  d’autre  pour  le  moment.  Respirer  et
               recouvrer ses esprits.


               « Pourquoi mon corps s’est-il mis en mode alerte comme ça ? Le trouble ressenti hier

               soir  en  m’endormant  a  pris  de  l’ampleur »  se  dit-elle.  Soudain,  elle  tressaillit.  Là,




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