Page 229 - tmp
P. 229
drainage mental. Elle porta son attention de nouveau sur le paysage qui défilait
derrière la vitre, son esprit vagabondant vers son retour à Paris.
Tiens j’espère que la voisine a nourri Mochi. J’ai tellement hâte de la voir, ça pourra
peut-être m’empêcher de penser à… elle.
Astraea.
On n’a vraiment pas fait exprès... c’était juste un weekend entre filles. Un simple séjour
inoffensif
On devait s’amuser, boire un peu et faire du karaoké. Qui aurait pu penser que ça
déraperait comme ça ?
La sueur perla de nouveau à son front, et ses mains recommencèrent à trembler. Sa
respiration s’accéléra et son cœur s’affola, battant comme un tambour du 14 juillet.
Comme s’il essayait de sauter hors de sa poitrine. Elle agrippa les accoudoirs du siège
avec force et tous les muscles de son corps se contractèrent.
De l’autre côté de l’allée centrale, un homme était assis, un livre ouvert dans ses mains.
Son regard n’était pas posé sur les pages de son bouquin mais sur la jeune femme.
Ok calme-toi, il te regarde, fais genre t’es malade.
Elle posa une main tremblante sur son ventre et mima un haut-le-cœur, puis, avec
son pied, elle poussa le sac plastique qui contenait son sandwich à peine entamé.
L’homme jeta un regard furtif sur le sachet et paru comprendre ce qu’elle essayait
d’insinuer. Dégoûté, il avait l’impression en observant ses mouvements de balancier
qu’elle était sur le point de vomir.
Elle soupira lourdement.
Tu l’as échappée belle ma vielle. Tant qu’à faire la prochaine fois t’as juste à te mettre
à pleurer et à hurler.
Alors que son pouls se mettait finalement à ralentir, elle aperçut au bout du wagon un
homme imposant marchant lentement, inspectant chaque rangée avec minutie. Plus
aucun doute possible : cet agent est vêtu d’un uniforme de police.
Oh pas encore… mon dieu mais pourquoi ?!

