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Le soleil avait baissé sur l’horizon mais Margot posa les pieds sur
le sable chaud. Ses habits avaient bien séché, elle se rhabilla et
remonta vers le sentier. A la cabane, elle s’étonna : l’homme avait
disparu. Elle ne pouvait le remercier de ces heures magnifiques.
Elle décida alors de partir et se dirigea vers la porte qui s’ouvrit à
son arrivée.
- Je ne peux partir comme ça, se dit-elle.
Elle monta à l’étage supérieur et sonna au numéro 32. Pas de
réaction. Aucun bruit. Margot mit la main sur la poignée puis se
ravisa.
- Ils ont dû assurer les soins d’urgence et transporter le malade à
l’hôpital. Il n’y a plus personne.
Elle descendit l’escalier ; l’air était étouffant. Elle serait mieux
dehors. Elle décida que sa journée était terminée.
Margot se rappelle qu’il était 20.30 passées – elle attendait la
météo aux infos de France 2 - quand elle entendit frapper à sa
porte. Elle hésita avant de répondre. Qui pouvait venir à cette
heure ?
Une voix féminine fit :
- Madame Margot Descausses ? Police, pouvez-vous nous
ouvrir ?
Pas d’autre choix possible. Elle tourna la clé et tira la porte
lentement. Ils étaient deux, avec un faux sourire.
- Bonsoir, nous pouvons vous parler ? fit le policier.
- C’est grave ? Venez au salon.
Les deux policiers s’installèrent côte à côte, serrés dans le petit
canapé gris foncé. La femme reprit :
- Vous avez été appelée pour une urgence, cet après-midi. C’était
où ?
- 32, avenue du manoir, chez M Carvales Ce n’était pas la
première fois, d’ailleurs. Mais, je suis arrivée en retard et il n’y
avait plus personne.
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