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- Merci, cette eau est un vrai bonheur, c’est bien agréable.
                         Autrement, vous m’avez fait venir pour quelle raison ?

                         - Parce que vous travaillez beaucoup en ce moment et que je
                         vous savais fatiguée. Je me suis dit que vous aviez besoin d’un

                         peu de repos.

                         L’homme parlait posément, avec un ton amical et sincère. Margot
                         remarque ses cheveux gris très épais et un cou de taureau sur un

                         corps solide. Que faisait-il ici et que cherchait-il vraiment ?
                         - Oui, mais moi je suis sensée m’occuper d’une urgence en ce

                         moment.
                         - Ne craignez rien, une autre personne très compétente a pris le

                         relais.  Restez là, à l’ombre, ou allez marcher près de l’eau, le

                         sentier est magnifique et il y a une crique digne des plus belles
                         calas de Minorque.



                         Les vagues qui venaient lécher les rochers en contre-bas
                         rompaient de façon régulière le silence apaisant. Margot posa sa

                         tête sur ses bras croisés sur la table et ferma les yeux pendant
                         quelques minutes. Puis, elle décida d’aller se promener le long de

                         l’eau.
                         Là-bas, au loin, elle aperçut un voilier, penché, glisser vers le sud.

                         Margot aurait aimé être à bord. Avec cet homme, peut-être.

                         Elle voulut s’approcher de l’eau. La tentation était trop forte et elle
                         sauta de rocher en rocher pour s’approcher et descendre sur le

                         sable. Au dernier caillou, elle glissa et ne put se retenir, splash,
                         elle était dans l’eau. Pas de mal.

                         Margot rapprocha de la petite crique et sortit de l’eau. Elle était
                         seule. Elle se déshabilla puis essora ses vêtements très fort :

                         - On dirait que je tords le cou à quelqu’un quand je fais ça, j’aime

                         pas.
                         Elle posa ses habits mouillés à sécher sur un rocher. L’air chaud

                         allait s’en occuper. Margot plongea et s’éloigna de la grève en

                         suivant les poissons de couleur qu’elle avait vus dans l’eau
                         transparente.

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