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-Il va falloir qu’on le dise maintenant, qu’on le dise aux autres. On ne peut pas la garder pour
               nous indéfiniment.

               -Oui, il va falloir !...
               Et elle sortit… Quand elle revint accompagnée de la Directrice,    elle poussa la porte

               doucement peut-être au fond d’elle pour ne pas déranger les amoureux, les rideaux étaient à

               nouveau tirés, la pièce à nouveau dans la pénombre. Madame N’Guyen reposait dans son lit
               comme en apnée infinie.  Le fauteuil roulant était rangé devant la fenêtre, le plaid écossais

               soigneusement plié sur le dossier et les pétales de fleurs et l’encens avaient disparu.
               Adèle resta toute chose, les bras ballants, elle se précipita vers le panneau de bois, le poussa

               celui-ci résista, elle crut s’être trompée de panneau, elle les poussa les uns après les autres
               -Mais que faites-vous donc Adèle ?

               -Là, il y a un ascenseur ?...

               -Quel ascenseur Adèle .
               -L’ascenseur privatif  du Monsieur du quatrième

               - Que racontez-vous là !... il n’y a ni ascenseur, ni Monsieur au quatrième.

               -L’ami de Madame N’Guyen !
               -L’ami de Madame N’Guyen, cela fait des années qu’il est décédé.

               -Le pauvre, il avait perdu ses deux jambes durant la guerre d’Indochine, il ne lui restait que
               deux horribles moignons !...

               -Mais ! … Mais je l’ai vu, j’ai même poussé son fauteuil
               -Eh bien ma Chère, vous avez poussé le fauteuil d’un fantôme !...































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