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- D’accord. Puis-je te demander quand « toi » tu es arrivée ici ?
- Il y a deux jours.

- Deux jours ? Mais il est prévu pour ma part que je reste un peu plus
longtemps que cela ?

- C’était aussi ce qui était envisagé en ce qui me concerne… Mais j’ai écourté

mon séjour…
- Pourquoi ? Qu’est-il arrivé ?

- Il vaut mieux que tu ne le saches pas.
- Tu ne veux pas me le dire ? Pourquoi ?

L’interrogée réfléchit un instant avant de répondre.
- D’abord parce qu’il est préférable que tu continues de croire que tes…

nos…amies sont toujours tes amies.
Ensuite, puisque manifestement tu es moi moins deux jours, si je te le disais,

cela équivaudrait à ce que je te révèle l’avenir… et il n’est profitable à

personne de connaître ce que le futur lui réserve… même si moi à présent je
le sais. Ce qui me met justement dans la position de pouvoir me permettre de

te dire que cette prévenance de la Providence est pleinement justifiée.
- Je comprends. Merci.

Par contre je ne peux m’empêcher de me poser une question…
- Je sais. Tu te dis qu’étant donné que tu es arrivée par le train dans le sens

de l’aller alors que moi j’allais prendre son homologue dans le sens du

retour… nous ne pouvions pas nous croiser
- Exactement. Le train que tu devais prendre pour rentrer chez… toi, ne devait

pas entrer en gare par ce côté-là du quai…qui est pour les arrivées !
- Comme je te l’ai dit, je suis repartie prématurément de chez mes.. ; nos…

tes… « amies ». Pour ne rien te cacher, j’en étais encore très perturbée : je

me suis tout simplement trompée de voie, tant j’avais la tête ailleurs… Si je ne
t’avais pas rencontrée…dieu sait où je me trouverais en ce moment !

- En effet !
Toutefois… si tu doutes encore que je sois « toi »… je peux facilement te le

prouver…

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