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l’embrasser. Mais les cours l’attendaient et elle n’avait pas le droit de se laisser penser autant.
Les jours passaient et la solitude pesait. Aline décida de passer chez ses parents, pour voir ses
sœurs surtout mais celles-ci n’étaient pas présentes et la femme dû supporter le discours de sa
mère sur l’augmentation des prix des heures durant. Ici, Aline avait compris que les gens
aimaient se plaindre et avait pris l’habitude de subir les lamentations de son entourage. Mais
elle commençait à suffoquer de tout ça. “Métro, boulot, dodo” était une expression qui lui
correspondait un peu trop, et ça l’écœurait. C’était un week-end, fatiguée de sa semaine et
près de deux mois après son retour sur Paris qu’elle décida de lire les messages de Kloé. Elle
avait beau avoir supprimé les premiers, il en restait une dizaine, le dernier datant d’il y a
plusieurs semaines déjà. Dans ceux-ci, la femme lui disait des mots doux, avant de demander
si elle comptait répondre puis en l’insultant quelques jours plus tard. Ne voulant pas être
méchante et sachant qu’elle devait réfléchir à sa réponse, Aline décida d’ouvrir les messages
des deux autres filles. Mais celles-ci avaient visiblement changées de mentalité au fil du
temps. Elle entreprit de reposer son téléphone quand un autre message détourna son attention.
Le numéro lui était inconnu mais le texte l’ému : “Je veux faire court, alors je vais faire de
mon mieux. Je comprends que tu sois occupé dans ta petite vie sur Paris, avec tes études et ta
famille. Mais tu ne peux pas venir, changer nos vies puis repartir sans nous prévenir. Tu as
changé ma vie, sans toi, jamais Juliana et moi n’aurions donné suite à nos jeux de flirts.
Depuis que tu es venue, Estelle est devenue plus grande, elle s’est inspirée de toi pour se
motiver à trouver du travail dans ce qu’elle aime. Puis il y a Kloé. Personne ne la reconnaît
plus. Je ne sais pas ce que tu lui as fait et si c’est pour cette raison que tu es partie mais il est
temps d’assumer et de leur répondre. Tu n’as qu’une vie et elles aussi alors essaie de faire ce
qu’il existe de mieux pour toi. Je t’ai vu ce jour-là, à la gare. Je ne suis pas là pour te juger,
mais si tu ne leur réponds pas je finirais par te détester aussi.”. C’est à lui qu’Aline répondit,
en quelques mots seulement : “J’y réfléchis”. Maintenant elle savait que c’était lui, le regard
qu’elle avait senti au moment de partir. Aline ne savait que penser, elle voulait y retourner,
revoir ses amies et s’amuser mais elle ne voulait pas tout abandonner. Alors elle demanda
simplement à Kloé : “Je peux passer pour les vacances ? Vous me manquez.”. Les vacances
en question étaient presque arrivées, plus qu’une semaine. Aline n’avait pas obtenu de
réponse à son sms, elle supposait devoir choisir d’elle-même ou bien que Kloé ne souhaitât
plus lui parler. Pour en être certaine, qu’une chose à faire, oser y aller. Alors le soir des
vacances, sans prévenir personne, elle partit. Le trajet passa assez vite, en réalité, Aline ne
faisait que de penser à la façon dont leur rencontre se passerait. Arrivée sur place, son réflexe
fut d’inspirer un grand coup cet air si différent du sien. Ensuite, elle prit son téléphone et
regarda comment se rendre chez ses amies. Elle n’avait pas retenue l’adresse de leur campus
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