Page 325 - tmp
P. 325
En chœur elles me lancèrent : - on a une course à faire, on se retrouve pour déjeuner.
Voilà que le malaise que je ressentais grandissait.
Il est vrai que lors d’une soirée, tout le monde avait débattu sur des rumeurs qui couraient
sur un trafic de drogue. Ce sujet avait été abordé après la découverte de dizaines de
ballots de cocaïne échoués sur la plage. La police surveillait attentivement toutes les
plages du littoral. Mais des petits malins auraient-ils pu déjouer la vigilance des forces de
l’ordre ?
C’est pour cette raison que je décidai de revenir, je mis un pied sur la première marche et
je redescendis, je voulais éclaircir ce qui, désormais, m’obsédait.
Je pris une chambre d’hôtel et je commençai mon enquête : de nombreuses recherches
sur internet me permirent de constituer un dossier complet, je trouvai des articles qui ne
laissaient aucun doute sur l’activité probable des deux hommes et je craignis que mes
amies soient mêlées à un trafic de drogue.
Je connaissais l’adresse des « toutologues ». Je mis une casquette et mes lunettes de
soleil, un jean et un tee-shirt noir pour passer inaperçue. Je m’approchai de chez eux.
Planquée, derrière un arbre je remarquai des allées et venues. Les visiteurs prenaient une
porte dérobée au fond du jardin, ils portaient tous un sac à dos.
Tout à coup, je vis Juliette qui arrivait. Elle tenait son sac à dos d’une main et marchait
d’un pas léger. Lorsqu’elle ressortit le sac à dos sur le dos semblait très chargé. Eléonore
l’attendait dans la voiture, elle démarra promptement. Je décidai de les suivre
discrètement. J’enfourchai mon vélo que j’avais loué à la sortie de la gare. Elles se
dirigeaient vers la Treille Muscate.
Tous mes soupçons me faisaient craindre le pire. Comment mes amies pouvaient-elles
être mêlées à un trafic de drogue ? il fallait que je sache. J’attendis une heure avant de
rentrer dans la maison, personne. J’entendis des chuchotements dans l’arrière-cuisine. Je
m’y dirigeai à pas feutrés. Et là, je découvris le sac à dos déposé sur la table, des liasses
de billets que Juliette comptabilisait tandis qu’Eléonore les insérait dans des enveloppes
ponctuées d’annotations. J’appréhendai le moment où elles m’apercevraient.
- Dites moi les Filles que faites-vous ?
3

