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En chœur elles me lancèrent : -  on a une course à faire, on se retrouve pour déjeuner.
            Voilà que le malaise que je ressentais grandissait.

            Il est vrai que lors d’une soirée, tout le monde avait débattu sur des rumeurs qui couraient
            sur  un  trafic  de  drogue.  Ce  sujet  avait  été  abordé  après  la  découverte  de  dizaines  de

            ballots  de  cocaïne  échoués  sur  la  plage.  La  police  surveillait  attentivement  toutes  les

            plages du littoral. Mais des petits malins auraient-ils pu déjouer la vigilance des forces de
            l’ordre ?




            C’est pour cette raison que je décidai de revenir, je mis un pied sur la première marche et
            je redescendis,  je voulais éclaircir ce qui, désormais, m’obsédait.



            Je pris une chambre d’hôtel et je commençai mon enquête : de nombreuses recherches

            sur internet me permirent de constituer un dossier complet, je trouvai des articles qui ne
            laissaient aucun doute sur l’activité probable des deux hommes et je craignis que mes

            amies soient mêlées à un trafic de drogue.



            Je connaissais l’adresse des « toutologues ».   Je mis une casquette et mes lunettes de

            soleil, un jean et un tee-shirt noir pour passer inaperçue. Je m’approchai de chez eux.

            Planquée, derrière un arbre je remarquai des allées et venues. Les visiteurs prenaient une
            porte dérobée au fond du jardin, ils portaient tous un sac à dos.



            Tout à coup, je vis Juliette qui arrivait. Elle tenait son sac à dos d’une main et marchait

            d’un pas léger. Lorsqu’elle ressortit le sac à dos sur le dos semblait très chargé. Eléonore

            l’attendait  dans  la  voiture,  elle  démarra  promptement.  Je  décidai  de  les  suivre
            discrètement.  J’enfourchai  mon  vélo  que  j’avais  loué  à  la  sortie  de  la  gare.  Elles  se

            dirigeaient vers la Treille Muscate.
            Tous mes soupçons me faisaient craindre le pire. Comment mes amies pouvaient-elles

            être mêlées à un trafic de drogue ? il fallait que je sache.  J’attendis une heure avant de

            rentrer dans la maison, personne. J’entendis des chuchotements dans l’arrière-cuisine. Je
            m’y dirigeai à pas feutrés. Et là, je découvris le sac à dos déposé sur la table, des  liasses

            de billets que Juliette comptabilisait tandis qu’Eléonore les insérait dans des enveloppes
            ponctuées  d’annotations. J’appréhendai le moment où elles m’apercevraient.




            - Dites moi les Filles que faites-vous ?


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