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d'elle ! Enfin, c'est ce que j'ai ressenti la première fois que je l'ai vue !

– Bon, on va mettre cela en place !

Toute l’équipe s’activa pour déployer aussi vite que possible l’opération. Une heure plus tard, Karen
se trouvait devant la porte du cabinet. Elle retint sa respiration puis sonna à l’interphone. Isabelle

l’accueillit avec surprise, mais son visage se fendit rapidement d’un large sourire.

- Karen ! Mais quelle excellente surprise ! J’ai vraiment apprécié notre dîner hier soir, nous

allons bien travailler toutes les deux ! Jérôme a de la chance de nous avoir, n’est-ce pas ?

Mal à l’aise, Karen hocha la tête, sans bien comprendre la signification de ces derniers mots. Une

idée saugrenue lui vint malgré elle à l’esprit : et si Jérôme était lui aussi dans le coup ? S’il n’était
pas la victime qu’elle imaginait, mais l’initiateur ? Elle était complètement perdue, mais se devait

de garder la tête froide. Elle n’avait pas le droit à l’erreur.

- Je suis très contente moi aussi! Je voulais justement discuter avec toi de l’organisation à

venir, dit Karen en retrouvant un semblant de contenance.

- Bien sûr! Je te sers un café ? Je peux aussi te proposer du thé vert à la menthe.... J’ai même

du vin au frais si tu veux !! ajouta Isabelle en riant.

Cette femme était décidément déconcertante. On frappa soudain à la porte.

- Isabelle, ouvre-moi vite, je t’en prie, c’est urgent ! C’est au sujet de Roland ! articula Jérôme.

Isabelle fut prise d’un sursaut et son regard se voila.

- J’arrive, du calme. Cela tombe bien, Karen est ici.

Karen sentit sur elle deux paires d’yeux menaçants. Elle sentit la chair de poule se former sur son

corps. Elle ne savait comment réagir, comment s’évader d’une situation qui ne manquerait pas de

dégénérer en un rien de temps. Il lui fallait trouver une échappatoire, tout de suite.

- Salut Jérôme ! ça n’a pas l’air d’aller ! Raconte ! Que se passe-t-il ?

Le visage de l’homme perdit toutes ses couleurs. Il la fixa, et comprit. Quelques minutes plus tard,

les policiers envahissaient le cabinet. Ils menottèrent Isabelle et Jérôme avant de les emmener au
poste. Karen ne comprenait pas ce qui avait déclenché leur arrivée. L’inspecteur lui répondit avant

même qu’elle ne formule ses questions à voix haute :

- Tout est fini Karen, et c’est grâce à vous. Nous avons fouillé l’immeuble du numéro 32 et

nous avons découvert que Jérôme et Isabelle détournaient des sommes folles d’argent depuis
plus d’un an. Ils utilisent et manipulent les résidents pour s’emparer de leurs biens. Cela

paraît surprenant, je le sais, surtout face à des patients zèbres, mais ils y sont parvenus. On a
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