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« Pourquoi ne partez-vous pas, votre patient n’était-il pas une urgence ? N’est-ce pas ce que vous
m’aviez dit ou avez-vous quelque chose à me confier? »
Et, elle s’exprima en lâchant : « La porte est bloquée, je ne peux plus sortir, pouvez-vous m’aider,
s’il vous plaît. Je dois intervenir rapidement, mon patient est en souffrance et m’attend ».
L’homme persuadé que la porte pouvait s’ouvrir, s’approcha et essaya de l’ouvrir à son tour. A sa
mauvaise découverte, il paniqua. Elle l’apaisa en lui caressant le dos. Elle réfléchit encore…et
encore…et elle eut une idée, une génialissime idée ! Puis elle lui demanda un maximum de
torchons, de ficelles et plein de cordes pour quel les noue entre eux et faire une grande corde pour la
suspendre par-dessus la fenêtre. Elle commença ses nouages. Quand elle eut finit, on aurait dit un
gigantesque python ou boa.
Le ciel s’assombrit et d’un coup l’orage éclata au-dessus de leur tête. Une lourde pluie s’abattit sur
la ville remplissant les caniveaux. Les lumières s’éteignirent et les appareils électriques firent un
bruit insupportable. Les portent claquèrent. Ça lui rappelait les films d’enquêtes avec les tueurs en
série qu’elle regarde tous les samedis soirs. Bref, enfin, elle ouvrit la fenêtre du salon et fit tomber
sa longue corde dans le vide.
Ensuite, elle lui ordonna sur le champ : « Tenez cette corde solidement, je vais descendre en rappel
comme en escalade ça ne risque rien car je fais de l’escalade, je suis habituée! »
Elle enjamba la fenêtre, saisit la corde à pleines mains et la serra de toutes ses forces pour ne pas
tomber. Puis, elle cala ses pieds sur les nœuds et descendit prudemment. Mais la pluie mouilla le
cordage, son pied glissa et un cri de peur s’échappa de ses lèvres ! Heureusement, elle se
réceptionna au nœud suivant. Elle s’arrêta, fit un demi-tour pour survoler du regard la ville et reprit
sa descente étage par étage, l’immeuble tout entier en regardant l’homme dont elle ne connaissait
même pas le prénom d’ailleurs. Il lui signala l’arrivée au sol, elle toucha le goudron puis hurla :
« ENFIN, OUF, MERCI ! Quelle expérience, ça n’arrive pas que dans les films ! »
L’homme lui fit signe de la main pour lui dire bravo et elle enchaîna sur les compteurs. Elle se
précipita vers la porte de l’immeuble et mit ses mains en porte-voix pour espérer que quelqu’un
l’entende et demanda avec une voix sanglotante : « J’aimerais savoir où sont les compteurs ?
Quelqu’un peut-il me renseigner ? Mais, personne ne répondit. Un grand silence régnait dans tout
l’immeuble. Elle trouva un plan de celui-ci sur un mur noir avec quelques points rouges et vit les
compteurs au sous-sol.
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