Page 44 - affiche-plume-2020.indd
P. 44

Elle courut et prit l’escalier, en même temps de descendre elle comptait combien de marches  y

         avait-il. Peu importe ce n’était pas important. Elle arriva au sous-sol, respira à pleins poumons et
         continua sa  course. Elle fouilla dans son sac  et trouva sa lampe  de poche. Elle l’actionna  et un

         faisceau de lumière troua l’obscurité. Elle balaya les murs à la recherche de l’armoire aux

         compteurs. Elle poussa la porte d’un réduit plongé dans le noir, avec des tuyaux poussiéreux et
         dégoulinant d’humidité,  avec une odeur de terre mouillée désagréable à respirer. Elle essuya la

         poussière collée sur la porte de l’armoire qui contenait les compteurs, il était inscrit : « la salle des
         compteurs ». Elle en trouva de plusieurs couleurs avec des toiles d’araignée : un rouge, un noir, un

         vert et un orange. Elle se mordilla les doigts elle hésitait entre tous. Elle ne fit que ça.


         « EUREKA » hurla-t-elle, je viens de trouver celui que je dois actionner. C’est le vert, parce que
         pour les voitures les feux verts donnent le signal départ et les rouges sont les mauvais parce qu’ils

         donnent l’arrêt, donc c’est pareil pour les compteurs » !


         Elle dépoussiéra le compteur vert, prit la poignée, hésita. Elle ferma les yeux et se dit :

         « Tu peux y arriver, tu peux le faire Enola. »


         Elle respira un bon coup, poussa la poignée, puis toutes les lumières s’allumèrent. Elle fut soulagée.


                                                                                           e
         Elle éteignit sa petite lampe et courut vers le 5e étage, elle s’arrêta discrètement au 4  étage et glissa
                                                                                                   e
         un mot sous la porte de l’homme pour lui dire qu’elle allait arriver. Ensuite, elle alla vers le 5  étage
                                                               e
         regarda… et regarda encore la pancarte qui indique le 5  étage.
         Elle ouvrit immédiatement la porte de l’appartement du patient malade et ferma la porte derrière
         elle. La chambre était jaune mais noircie au plafond car c’étaient des traces de fumée d’un fumeur.

         Elle revint une petite heure après, elle venait de lui faire une prise de sang en vitesse sur ce pauvre

         homme avec de nombreuses contusions et lui injecta un antibiotique dans une veine de l’avant-bras
         afin de contrôler l’infection. A la fin du goutte à goutte Enola s’assura que sa température rebaisse

         minutieusement et surveilla que son pouls ralentisse car le moindre  geste brusque pouvait le

         réveiller, alors qu’il venait de s’endormir d’un sommeil profond et reposant pour un vieil homme
         comme lui. Elle ressortit de l’appartement sur la pointe des pieds et ferma délicatement la porte

         pour ne pas le réveiller. Ensuite, elle descendit au 4  étage et frappa porte gauche, mais la porte était
                                                           e
         toujours condamnée.  Alors, elle prit un extincteur et défonça la porte. Elle  y trouva l’homme

         accroupi, désespéré, dépité, elle voulut lui demander ce qui n’allait pas, mais l’homme répliqua :







                                                       3
   39   40   41   42   43   44   45   46   47   48   49