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N° 20          Joyeux anniversaire !






                        Quoi qu’en dise Stéphane, son – plus pour très longtemps – gendre, sa fille

                        n’était pas un bourrin.  Simple,  charmante,  naturelle,  et  travailleuse  de
                        surcroît, Catherine n’était pas loin à ses yeux de la femme idéale. Mais elle

                        avait  choisi  de rompre avec l’exaspération croissante de son  existence
                        auprès d’un homme dont elle « avait été  amoureuse pendant vingt ans »

                        pour entreprendre, à cinquante ans, une nouvelle vie. Elle l’imaginait encore

                        et toujours  pleine de sources de plaisirs, de nouvelles libertés, de  sorties
                        entre copines, de flirts poussés et plus si affinités, en tout cas bien loin des

                        turpitudes de la mère de famille et de l’épouse aimante qu’elle avait été. Les
                        difficultés financières s’aplaniraient avec le temps, et  elle abordait la

                        cinquantaine relativement confiante. Sa détermination, réelle ou supposée,
                        contrebalançait,  ou plutôt équilibrait,  son côté  tantôt  fleur bleue,  tantôt

                        rebelle.


                        Malou avait du mal à comprendre sa fille. Catherine avait désormais atteint

                        l’âge de s’occuper de sa mère et n’était plus en conflit ouvert avec elle, mais
                        elle s’inquiétait de tout, à tout propos, comme là, le jour de son anniversaire.

                        Ce qui agaçait et amusait Malou en même temps.


                        La dernière fois qu’elles s’étaient vues, c’était sur Skype. Elles s’étaient

                        connectées pour admirer le nouvel appartement-jardin-terrasse de Catherine
                        près de Dijon, grâce à un ordinateur portable que sa  fille trimballait sous

                        tous les angles. Très cosy, l’appartement. Malou s’était demandé si c’était

                        une invitation à y aller, mais oui, évidemment.





















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