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N° 20 Joyeux anniversaire !
Il était déjà au moins 2 heures du matin et il ne partait toujours pas. Malou
ne savait que penser. Non pas qu’elle se trouvait indisposée, au contraire,
d’être seule avec lui, mais tout se brouillait dans sa tête. Voyons : après
avoir ouvert la porte, elle s’était pris en pleine face, comme une avalanche,
ses meilleurs amis et un, non, deux inconnus avec eux, un jeune couple,
semblait-il. Ils souriaient et braillaient « Bon anniversaire, Malou ! »,
chargés de bouteilles et de victuailles, comme si c’était une fête nationale.
Envahie par l’émotion, Malou avait bredouillé des « Oh ! C’est trop gentil !
Vous êtes adorables ! Venez ! Entrez ! »
« Je peux vous aider ? » Le jeune homme était resté. Il avait laissé filer sa
fiancée potentielle. Bien plus jeune qu’elle, 35 ans au maximum. Malou
n’en revenait pas. Un si bel homme ! Et il était là, devant elle, et lui parlait
d’un ton assuré. « Je peux vous aider à débarrasser ? » Oui, enfin non, ça
n’était pas convenable. Elle ne pouvait pas cependant le mettre dehors. Ils
avaient échangé quelques mots au cours de la soirée, mais elle n’arrivait
plus à se souvenir de son nom. Il avait l’air d’origine étrangère. Un
étranger ? Ah ! ça l’intriguait ! Brun, la peau mate, 1,78 mètre environ. En
tout cas, bien plus grand qu’elle, ça n’était pas difficile.
Une heure plus tard, après le rangement de la vaisselle, ils faisaient ami-ami
en débouchant une bouteille. Un verre de plus, qui aurait sûrement des
conséquences, pensa-t-elle. Mais, pour l’instant, un peu éméchée, Malou
avait la tête ailleurs. Elle flottait comme dans un rêve, oubliant tout sauf le
moment présent. A présent, il la faisait rire. Elle le trouva avisé dans ses
observations politiques, et sur les Français en particulier, et lui resservit un
verre. Il était parfait. Tout à fait son genre.
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