Sélection Janvier 2024

Lettres d’une péruvienne de 
Françoise DE GRAFFIGNY

Zilia est une jeune Péruvienne promise au prince inca. Le jour de ses noces, elle est enlevée par des Espagnols dont le bateau tombe bientôt aux mains d'un commandant français. Zilia est amenée à Paris. En attendant de retrouver un jour celui qu'elle aime, elle lui écrit de longues lettres : elle s'étonne des mœurs qu'elle découvre, souligne les inégalités et les injustices qu'elle observe, s'indigne du sort réservé aux femmes...
Roman épistolaire et sentimental, les Lettres d'une Péruvienne sont aussi une critique singulière et percutante de la société du XVIIIe siècle.



Le viking qui voulait épouser la fille de soie de Katarina MAZETTI

Sur une île du sud de la Suède au Xe siècle, un homme vit seul à la ferme avec ses deux fils. Le chemin de ceux-ci est tout tracé : naviguer au loin, pour guerroyer au-delà des mers à l'Ouest, ou pour faire commerce sur les voies fluviales de l'Est.
De l'autre côté de la Baltique, à Kiev, vivent un marchand de soie et sa famille. Radoslav rêve de devenir soldat, sa sœur Milka est une jeune fille raffinée qui joue avec ses deux esclaves : Petite Marmite et Poisson d'Or.
Mais la belle ville d'Orient est sur le point de tomber aux mains des pillards. Milka et Radoslav trouveront refuge auprès de rustres navigateurs venus du Nord. Dès lors le destin des deux familles sera à jamais mêlé.


L’archipel du chien de Philippe CLAUDEL

Après ses œuvres romanesques historiques, telles Les Âmes grises ou Le Rapport de Brodeck, Philippe Claudel a adopté un versant plus dystopique ces dernières années, avec des textes comme Inhumaines. L’Archipel du Chien mélange les genres : récit de la découverte de trois cadavres par une communauté vivant recluse sur une île, ce roman interroge la notion même d’humanité. Toujours aussi noire, l’écriture de l’auteur lorrain s’adapte parfaitement à l’ambiance dépeinte, entre silence éloquent et violence a priori enfouie. Un régal sans concession.

Avant que le monde ne se ferme de 
Alain MASCARO

Anton Torvath est tzigane et dresseur de chevaux. Né au coeur de la steppe kirghize peu après la Première Guerre mondiale, il grandit au sein d'un cirque, entouré d'un clan bigarré de jongleurs, de trapézistes et de dompteurs. Ce "fils du vent" traverse la première moitié du "siècle des génocides", devenant à la fois témoin de la folie des hommes et mémoire d'un peuple sans mémoire. Accompagné de Jag, l'homme au violon, de Simon, le médecin philosophe, et de la mystérieuse Yadia, ex-officier de l'Armée rouge, Anton voyage dans une Europe où le bruit des bottes écrase tout. Sauf le souffle du vent.

Il nous restera çà de Virginie GRIMALDI

À trente-trois ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.
Théo, dix-huit ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.
À soixante-quatorze ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.
La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent par hasard et malgré eux dans une colocation. C'est le début d’une histoire pleine de surprises, celle de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences.

Le journal de la construction d’un phare de Robert Louis STEVENSON

Au large de l'Écosse, en mer du Nord, à la croisée de plusieurs routes maritimes, se trouve un récif meurtrier, où les navires s'abîment par dizaines. En 1807, un homme décide de mettre fin à cette malédiction. Ingénieur pour la Compagnie des Phares du Nord, Robert Stevenson se lance dans une entreprise périlleuse : ériger un phare sur un récif immergé vingt heures par jour. Trois années durant, dans des conditions chaotiques, il coordonne le chantier de Bell Rock. Animés par la volonté de rendre la mer plus sûre, ses hommes et lui luttent contre vents et marées pour mener à bien ce projet ambitieux.
En racontant l'histoire de sa famille et en publiant les carnets de son grand-père, Robert Louis Stevenson rend non seulement hommage à la dynastie de pionniers et de bâtisseurs dont il est issu, mais il révèle aussi au public une formidable aventure collective.

Nuages flottants de Fumiko HAYASHI

Au lendemain de la guerre, dans un Japon en ruines, un homme et une femme se retrouvent. Ils se sont aimés au Vietnam et leurs retrouvailles ont soudain le goût amer d'un bonheur fané.
Dans la confusion de la défaite, ils vont s'enivrer des souvenirs d'une passion qui perd peu à peu sa couleur et son goût. Tokyo sous la pluie, des questions sans réponses?: le désir amoureux de Yukiko, maintenant désabusée, se heurte bientôt à la comédie des faux-semblants et à un homme mélancolique et veule. Il ne sait pas la quitter, elle ne sait pas l'oublier.

Le paradis un peu plus loin de 
Mario VARGAS LLOSA 

Le 7 avril 1803 naît à Paris la militante féministe et ouvriériste Flora Tristan. Un siècle plus tard, le 8 mai 1903, son petit-fils, Paul Gauguin, meurt seul et presque aveugle dans son faré des îles Marquises. Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Florita l'Andalouse et Koké le Maori, deux êtres libertaires, passionnés, profondément humains, hantés par une quête de l'absolu qui donne à leur vie une dimension tragique, et qui vécurent l'enfer pour avoir désespérément voulu bâtir le Paradis. À travers les destins croisés d'une militante et d'un artiste, Mario Vargas Llosa évoque, dans un roman à la construction magistrale, les grandes utopies politiques et artistiques des temps modernes.