Atelier Lecture 

COUPS DE CŒUR DE L’ATELIER LECTURE DE OCTOBRE  NOVEMBRE & DECEMBRE 2024
 

Lionella, d'origine italienne, vit avec ses parents et son frère, à Seraing dans la Province de Liège. Ses aïeux immigrés italiens comme beaucoup sont venus travailler en Belgique. Lionella à 17 ans est déjà une violoncelliste de talent, elle se prépare pour un prestigieux concours international qui se déroulera à Bruxelles. Dans sa famille, la musique est une passion, son père joue du piano et son frère du violon mais c'est elle la surdouée. Lionella ne sait  pas quel morceau elle interprètera au concours Arpèges jusqu'au jour où Kevin, son ami d'enfance, lui offre un coffret métallique déniché dans une brocante. Surprise, dans le coffret elle découvre le journal intime de Ada, jeune orpheline vénitienne, élève  violoncelliste de Vivaldi, une médaille ainsi qu'une vieille partition, pour violoncelle, dont tout laisse à penser qu'elle serait du Maestro Antonio Vivaldi. Son choix est fait, c'est cette sonate qu'elle interprètera, il ne reste plus qu'à convaincre son professeur.  Plongée dans la lecture du journal d'Ada, elle découvre la vie de ces orphelines musiciennes, enfermées dans l'anonymat de l'époque baroque du XVIIIe siècle

La musique est omniprésente, tel un personnage à part entière. Elle fait corps avec Claude Rawling.
En dehors de la musique, l'auteur a su donner de la consistance à son autre personnage clé du roman : Claude Rawling. Nous faisons la connaissance d'un jeune garçon, pauvre, un peu livré à lui-même, qui vit avec une mère fantasque dans le New York bouillonnant des années 40. Son destin était tout tracé sauf qu'à New York, dans ces années-là, pour peu que l'on soit un peu ambitieux et travailleur, tout était possible. Si l'on rajoute à cela un petit coup de pouce du destin, la confiance d'un voisin dans lequel Claude va trouver le père manquant, l'avenir s'ouvre en grand devant lui.
Le lecteur va suivre ce prodige dans sa volonté, dans son ascension musicale, et sociale ; dans sa vie d'homme, avec ses joies, ses meurtrissures et ses secrets.

Le fil conducteur de l'histoire est la rédaction du premier Dictionnaire d'Oxford qui deviendra la référence pour la langue anglaise.
Le père d’Ésmé, la narratrice, travaille dans ce scriptorium et encourage sa fille à l’accompagner : elle s’installe sous la table et  un jour, ramasse et cache la fiche correspondant à la définition de « bonne à tout faire », puis collectionne les autres fiches écartées du dictionnaire et réalise que les mots mis de côté concernent surtout les femmes. Elle constitue son propre dictionnaire.
Le dictionnaire est rédigé et financé par des hommes, à partir de citations d'hommes. A cette époque, les femmes n'obtiennent pas de diplômes quand bien même elles étudient, n'ont pas accès aux bibliothèques universitaires, n'ont pas le droit de vote et ne se voient attribuer que des tâches subalternes lorsqu'elles travaillent. Une Histoire pleine d’histoires émouvantes, beaucoup d’intérêt pour les mots, bien sûr, mais de nombreux autres sujets sont abordés : la 1ère guerre mondiale, le droit de vote des femmes, l’entraide et l’acceptation des différences… Bien que romancée, cette histoire s'inspire de faits réels et il est  bien avéré que certains mots avaient été écartés. Plusieurs femmes ont oeuvré depuis le début pour le dictionnaire et durant 40 ans, sans relâche et ne sont pourtant pas citées ni même remerciées. Elles ne seront pas admises à célébrer la publication du dictionnaire… Un roman marquant et émouvant sur le droit des femmes dans la société anglaise, très étriquée de la fin du XIXe et début du XXe siècle. Le récit s'étend en effet de 1886 à 1928.

Cette épopée familiale en partie autobiographique remonte la lignée maternelle et semble relever du mythe tant le destin de ses membres est hors du commun.
Tout commence sur les marches d'une église, quand, loin de se douter de l'épopée qui s'enclenche, une mendiante recueille et décide d'élever un nourrisson abandonné. Prénommé Antonio, l'enfant grandit « sur les berges du lac de Maracaibo. Vendeur de cigarettes à l'unité, piroguier, puis à l'adolescence employé dans l'industrie du pétrole ou encore dans un bordel, sa vie change lorsqu'il apprend à lire et à écrire, rencontre sa future femme Ana Maria et répond à son défi - « je ne me marierai qu'avec l'homme qui me racontera la plus belle histoire d'amour » - en lui offrant un délirant florilège de récits recueillis dans la rue.
Les grands parents de l'auteur Antonio et Ana Maria marqueront l'histoire du Venezuela, elle, en devenant une des premières femmes gynécologues-obstétriciennes du pays, lui, un des plus grands cardiologues puis haut fonctionnaire en créant la 1ère université.
Leur fille unique prénommée « Vénézuela » s’établira à Paris où elle épousera un exilé chilien et donnera naissance à Cristobal…
Tout est « virevoltant » dans ce livre.

Dans ce roman historique, l'autrice nous conte la place des femmes pendant la guerre, pour continuer à faire vivre la France. Germaine et Louise, deux amies depuis l’école primaire vont vivre de manière différente, tout en conservant leur amitié.
Tant d'hommes sont morts au front, c'est une calamité pour la  société à reconstruire. Il faut remettre l'économie sur les rails, faire des enfants, caser ces filles à marier ou ses jeunes veuves éplorées. La Foire aux fiancés, en voilà une idée pour redonner de la joie de vivre à ces combattants abîmés, à ces femmes esseulées. Dominique Fouchard décrit la difficulté de certaines femmes à reprendre leur place au sein du foyer alors qu’elles avaient trouvé un métier qui leur convenait. Mais qui, le 20 décembre 1924, a pu faire du mal à Louise, jeune institutrice, heureuse dans son métier, amoureuse depuis sa rencontre avec Ferdinand ?

Irène est à la fois archiviste et enquêtrice aux Archives Arolsen, anciennement International Tracing Service, depuis 1948. Elle se voit confier la mission de restituer des objets retrouvés dans des camps nazis à leurs propriétaires survivants ou leurs descendants.
Ce centre de documentation et de recherche réellement créé au lendemain de la seconde guerre mondiale dont les missions sont, toujours aujourd'hui, l'éclaircissement du destin des victimes de la persécution nazie ; la recherche de proches ou d'informations à leur transmettre et conserver la mémoire de ceux que le nazisme a tenté d'effacer.
Un livre hautement documenté, écrit avec beaucoup de sensibilité, qui nous en apprend encore sur la Shoah. Un vrai coup de cœur.

Alain Damasio nous propose ici une réflexion sur la Silicon Valley et ses GAFAM. Il veut nous faire prendre conscience de notre dépendance aux écrans et aux autres inventions numériques qui dominent notre époque moderne.
Un livre bien nourri de sociologie, un surprenant voyage critique dans « l’épicentre symbolique » du techno-capitalisme mondial et  une stimulante réflexion critique sur la liberté à l’heure du numérique.

« Bad-jens : mot à mot, mauvais genre. En persan de tous les jours : espiègle ou effrontée. »
Batjens est inspirée de Nika Shakarami, cette adolescente de seize ans, retrouvée morte à Téhéran, en septembre 2022, après avoir manifesté pour Mahsa Amini, tuée peu de temps avant pour ne pas avoir porté le voile.
Chiraz, 24 octobre 2022, quelques semaines après la mort de Mahsa Amini qui a déclenché une vague massive de protestations dans tout l'Iran. Sous les encouragements des manifestants, Zahra, 16 ans, monte sur une poubelle. Elle est prête à bruler le voile qu'elle vient d'ôter. Elle se replonge dans son passé pour trouver la force de passer à l'acte.

Alexia 14 ans se retrouve chez son père Grégoire qu'elle connait à peine suite au décès de sa mère et de toute la famille recomposée. Ida, une vieille dame, au franc-parler est là pour seconder Grégoire, dans la tâche difficile de redonner à Alexia le gout de vivre. Et  Solène qui fait à vélo le tour des boites à livres de France, vient les rejoindre. Tous ont vécu des épreuves, que l'on découvre peu à peu pour les trois adultes.
Si tout commence plutôt mal, il faut bien l'avouer, les pages vont défiler et nous emporter au coeur d'une belle humanité. S'ils sont tous en quête de qui ils sont, les événements vont les rapprocher et leur offrir de bien belles réponses.

Samuel Pintel a travaillé comme ingénieur dans le domaine spatial. Durant 25 ans, il fut secrétaire général de l’association Maison d’Izieu Mémorial des enfants juifs exterminés.
Un hommage poignant de Samuel Pintel qui, par miracle, a échappé  à la rafle des enfants d'Izieu survenue en 1944. Il avait 6 ans. Tous ont été déportés et exterminés. Miraculeusement rescapé, l’auteur se fait une promesse : il n’oubliera jamais ces enfants assassinés. Il parlera d’eux. Toute sa vie, il oeuvre pour faire reconnaître les personnes qui aidé : Miron Zlatin, qui gére le centre et mourra avec les enfants en déportation, la famille Bosselut, qui l’accueille pendant toute la guerre, a reçu la médaille « des Justes parmi les Justes » à sa demande, en 1998. Il sera toujours très proche et travaillera avec Madame Simone Zlatin, la directrice du centre et le couple Klarsfeld. Il tint aussi à faire reconnaître, officiellement, des lieux où il était passé en compagnie de sa maman.
Le 21 novembre 1993, une plaque fut apposée à l’hôtel des Marquisats à Annecy où des personnes furent arrêtées et déportées. Le 22 septembre 1995, une stèle fut posée sur le site de l’ancien Camp de Douadic dans l’Indre, dans lequel, des juifs furent regroupés et « triés » avant d’être déportés.

Avec ce 1er ouvrage, l'autrice américaine remet à l'honneur cet artiste-photographe, trop longtemps dans l'ombre de la célébrité de son maître-et amoureux, Man Ray...
On fait connaissance avec Lee Miller, lorsqu'elle arrive seule à Paris, dans le quartier de Montparnasse des années folles. A son départ des Etats-Unis pour Le Havre, son père lui a offert un vieil appareil photo dont il ne se servait plus...A l'origine, elle souhaitait devenir peintre mais, la rencontre avec le grand Man Ray, sans oublier son père, passionné de photographie et l'ayant fortement influencée dès sa plus tendre enfance...vont lui donner l'envie de se lancer dans l'art photographique !
Elle fut tour à tour mannequin, modèle, compagne et assistante de Man Ray, égérie des surréalistes, correspondante de guerre
Lee Miller est un personnage mythique du XXe siècle. Renommée pour sa beauté comme pour la liberté de son existence, elle a aussi laissé une trace fulgurante dans l'art de son temps.

Paolo est encore tout jeune quand Angel entre dans sa vie. Cet homme est un être brutal, pour qui ôter la vie est un acte banal et qui est recherché dans plusieurs villes du Chili. Quand il débarque dans la petite cabane du bout de la terre de Paolo, il tue d'abord ses parents avant de prendre possession de la maison. Mais au fil du temps, un lien se crée entre ces deux âmes blessées. Angel s'adoucit et se prend à aimer ce petit garçon qu'il considère comme son fils. Mais la vie n'est pas toujours facile et chacun se fait rattraper par son destin...

Christian Astolfi livre un roman d'une humanité précieuse, une histoire poignante sur l'amitié entre Rose et Farida, deux femmes déracinées qui apprendront à se connaître, à se rapprocher.
La plume sensible de l’auteur, s’attache à transmettre de subtiles sensations, ces petits riens qui parfois, changent tout. Par exemple, la rencontre de deux femmes qui n'ont rien choisi ou presque dans leur vie, deux différences qui vont s'apprendre, s'épauler, s'étayer malgré les frontières invisibles. A Toulon, à la fin des années 50 sur fond de conflit en Algérie, Rose qui est Corse, croise Farida, qui elle, est Algérienne et découvre un autre monde. L'une a quitté son île pauvre et inculte pour être logée dans du dur, son taciturne mari ayant troqué son métier de berger pour celui d'ouvrier, l'autre, son époux, manoeuvre sur les chantiers, fait des miracles d'éducation et de dignité dans un bidonville de l'autre côté de la route.
Farida transmet un peu de vie et de lumière à Rose, celle de découvrir, de bouger, de s'éveiller au monde et de s'émanciper notamment en comblant une grave lacune. Un apprentissage qui va définitivement la libérer.

L'autrice nous retrace la vie de Sonia Pierre, dont, pour ma part, je n’avais jamais entendu parler. Elle est née 1963 en République Dominicaine, de parents haïtiens. Elle vit, dans les « Bateys » campements où sont logés les travailleurs de canne à sucre, qui s’épuisent dans les champs pour un salaire de misère. Sonia a eu la chance d'aller à l'école et de faire connaissance de Père Anselme, son instituteur, ce dernier a découvert son potentiel et fera tout pour qu'elle puisse continuer ses études. A treize ans, elle participe, à sa première manifestation. Elle deviendra Avocate et consacrera toute sa vie à combattre l’injustice.
Lorsqu'elle créé en 1981 la MUDHA (Mouvement des femmes dominico-haïtiennes),   cette  organisation  associative  a   pour   but d'éveiller l'opinion publique internationale et dominicaine sur le sort injuste et précaire des travailleurs des bateys. Très rapidement, l'avocate face aux dénis permanents des droits basiques des Haïtiens et de leurs descendants en République Dominicaine, elle saisit la juridiction de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. Mais cela n'empêche pas le gouvernement dominicain de réformer la Constitution pour supprimer le droit du sol avec effet rétroactif pour rendre apatrides près de 250.000 Dominicains d'ascendance haïtienne, puis pouvoir les expulser … Des thématiques très actuelles, puisqu’il y a 2 mois ou à peu près, les journaux faisaient part de nouvelles expulsions de Dominicains/Haïtiens, sans nationalité. Il existe toujours 411 bateys : face bien cachée de la République dominicaine.
Atteinte d'une maladie cardiaque, elle décédera subitement. Sa fille continue son combat. Catherine Bardon aime « son héroïne », elle nous offre une biographie légèrement romancée et rappelle une citation de Mario Vargas Llosa « je me suis dit que ce serait un roman, doté de caractères et d’épisodes, mais que je n’inventerais rien qui n’aurait pu se passer. »

Nombreux sont ceux qui ont entendu parler de ce livre. Inutile d’en rajouter sinon rappeler qu'en Algérie, si l'on parle d'une guerre, il s'agit toujours de la guerre de décolonisation. La guerre civile, la décennie noire (1992-2002) est recouverte d'une chape de plomb, une loi interdisant, sous peine de prison, toute évocation de ce sujet dans une quelconque oeuvre en Algérie. Ces années sanglantes, dix ans de souffrance et d'horreur absolue, avec plus de deux cent mille morts, un million de déplacés sont absolument taboues.

Dans ce livre se trouvent à la fois le texte de son discours prononcé le 26 novembre 1974 pour faire voter la légalisation de l'avortement et un entretien avec une journaliste qui permet à la fois de replacer ce discours dans son contexte et de montrer la postérité de cette loi. Trente ans plus tard, Simone Veil a enfin accepté de voir publier son discours  de  novembre  1974.  Il  est  suivi  d’un  long  entretien  avec Annick Cojean, journaliste au Monde. Simone Veil revient ainsi sur ces débats. On comprend pourquoi la publication de ce texte est aujourd’hui plus que nécessaire. Aujourd’hui où certains tentent de remettre en cause cette loi au nom de conceptions religieuses contraires aux fondements de l’État républicain.

Ce livre évoque la grand-mère de l’autrice la journaliste de radio Ménie Grégoire : une dame de la bourgeoisie parisienne, son époux, haut fonctionnaire de la République promis à un brillant avenir politique, maman heureuse avec ses trois filles.
A l’aube de la cinquantaine, elle est recrutée par RTL, pour faire parler les auditrices. En quelques semaines, c’est le succès. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». ... L’émission durera quinze ans, elle sera perçue d'abord comme fantasque, puis scandaleuse dans différents milieux. Mais pour les femmes vivant loin de Paris et elles sont nombreuses, elle est un réconfort, celui de ne plus se sentir seule et d’être comprises. Il y a de nombreuses femmes qui sont dans les mêmes situations et qui se posent les mêmes questions…

Imaginez que vous soyez né en Chine, au milieu du siècle dernier, de préférence dans un coin bien reculé, oublié des « fonctionnaires » de la grande époque du Grand Bond en avant et de la Révolution Culturelle, dans un tout petit village, pas plus de 150 âmes où malgré leurs efforts, leurs mérites ou même leurs qualités, les habitants doivent lutter pour survivre et savent avec certitude qu'ils ne dépasseront jamais, jamais leur quarantième anniversaire. Ils sont tous emportés par la maladie de la gorge obstruée : maladie au fluor de la terre.
Ce livre se décompose en 6 rubriques et 1 nouvelle.

Ce récit est à la fois une biographie se rapportant au père de  l'auteur, - un homme humble qui n'a pas été épargné par la vie une courte autobiographie de l'écrivain, Algérien-Kabyle, qui a changé de nom (son vrai nom étant Hamid Aït-Taleb).
Un livre vrai, sans fioriture, sans haine, Les références à Albert Camus donnent encore plus d'intérêt et de chaleur.
L’auteur raconte ici avec sobriété mais beaucoup d'amour, l'histoire de sa famille venue d'Algérie. Il nous dépeint son père, analphabète, taciturne mais extrêmement digne. Né en 1939, il est venu en France et deviendra ouvrier métallurgiste pour faire vivre ses 9 enfants et sa femme.
C'est aussi un livre sur l'identité, l'intégration, "un cri de révolte contre l'injustice et la misère". Un bel hommage aux livres, aux bibliothèques et à Camus. Destin unique pour l’auteur.

Huit ans après le succès de "Petit pays", l’auteur s'intéresse encore au génocide rwandais, mais cette fois-ci, à l'après du génocide. Il le fait avec beaucoup de poésie. Françoise, qui a présenté ce livre nous a dit qu’il était très, très bien.
Jacaranda est un arbre originaire des Paraguay, Uruguay, sud du Brésil et Argentine. Le genre Jacaranda comprend environ 50 espèces de plantes à fleurs. L'espèce la plus commune est le flamboyant bleu. Il semble être l'arbre subtropical le plus planté dans le monde.
Cet arbre est le refuge de Stella, petite rwandaise de douze ans qui n'a certes pas connu le génocide, mais qui, perchée dans les branches de son arbre fétiche, observe la douleur de ses ancêtres et tente de percer les secrets qui se dissimulent dans l'ombre du Jacaranda.